Un nouvel alambic solaire utilise un cylindre rotatif pour produire plus d’eau potable
Un nouvel alambic solaire utilise un cylindre rotatif pour produire plus d’eau potable

L’ingénieur de recherche Alharbawi Naseer Tawfiq Alwan travaille avec le prototype d’alambic solaire.
Dans de nombreuses régions arides, les gens utilisent des dispositifs appelés « alambics solaires » pour extraire de l’eau potable de l’eau de mer ou de l’eau souillée. Un nouveau type d’alambic solaire est censé être beaucoup plus efficace que les autres, car il intègre un cylindre rotatif.
Dans sa forme la plus élémentaire, un alambic solaire classique consiste en un bassin d’eau non potable placé sous un couvercle transparent. L’eau s’évapore lorsqu’elle est chauffée par le soleil et se condense sur la surface intérieure du couvercle. Cette condensation – qui est de l’eau pure et propre – s’écoule le long du couvercle et est recueillie dans un réceptacle séparé pour être bue.
C’est une installation ingénieuse, mais il faut un certain temps pour produire des quantités importantes d’eau potable. Afin d’accélérer le processus, des scientifiques de l’université fédérale russe de l’Oural ont mis au point un nouvel alambic solaire expérimental qui comprend un bassin rectangulaire (avec un couvercle transparent à charnière), à l’intérieur duquel se trouve un cylindre en acier noir orienté horizontalement.
Le bassin est rempli d’eau non potable et le cylindre est lentement mis en rotation par un moteur à courant continu alimenté par l’énergie solaire. Lorsque le cylindre creux tourne, un mince film d’eau se forme continuellement à sa surface. Ce film étant très fin, l’eau qui le compose se réchauffe et s’évapore beaucoup plus rapidement que si elle restait dans le bassin plus profond et plus frais.
Comme dans le cas d’un alambic solaire traditionnel, la condensation qui en résulte s’écoule ensuite le long de l’intérieur du couvercle dans un bac en aluminium, qui la canalise à son tour dans un récipient séparé.
Étant donné que le cylindre fait de l’ombre à l’eau souillée dans le bassin, cette eau circule en permanence dans un capteur solaire externe grâce à une pompe alimentée par l’énergie solaire. Cela permet de garder l’eau chaude, afin qu’elle s’évapore plus facilement.
Un prototype a été testé sur un toit de la ville russe d’Ekaterinbourg de juin à octobre 2019, son cylindre tournant à un rythme de 0,5 tr/min. Par rapport à un alambic solaire classique, le dispositif s’est révélé 280 % plus efficace pour produire de l’eau potable pendant les mois chauds de juin, juillet et août, et 300 à 400 % plus efficace en septembre et octobre.
Les scientifiques s’efforcent maintenant de rendre cette technologie encore plus efficace et de minimiser ses coûts de production.
https://urfu.ru/en/news/37605/
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2214157X21003798#!