Le mini-robot Joey conçu pour se frayer un chemin dans les canalisations d’égouts
Le mini-robot Joey conçu pour se frayer un chemin dans les canalisations d’égouts

Joey, le mini-robot autonome, bientôt dans une canalisation d’égout près de chez vous ?
C’est cette semaine que nous avons entendu parler du SPD1, un robot inspiré des araignées et conçu pour inspecter les canalisations d’égouts. Il semblerait que le robot ne soit pas seul dans les égouts, puisque le robot Joey, annoncé récemment, est conçu pour faire exactement la même chose.
Joey a été mis au point à l’université britannique de Leeds, par une équipe dirigée par le professeur Netta Cohen et le docteur Thanh Luan Nguyen, dans le cadre du programme international Pipebots.
Ce robot de 70 grammes est « assez petit pour tenir dans la paume de votre main » et peut naviguer de manière autonome dans des tuyaux interconnectés d’un diamètre de 7,5 cm seulement. Il se déplace sur des « jambes-roues » à trois branches imprimées en 3D, qui lui permettent à la fois de traverser des sections lisses et d’enjamber des obstacles. Le coût des matériaux de chaque prototype est d’environ 300 £ (344 €) – ce chiffre baisserait s’ils étaient fabriqués à l’échelle commerciale.
Joey est également équipé de capteurs de télémétrie qui lui permettent d’évaluer la distance qui le sépare des murs, des carrefours et des coins, sans avoir à allumer sa caméra et ses projecteurs, plus gourmands en batterie. Cela dit, lorsque son microprocesseur embarqué détecte un problème dans les tuyaux, le robot allume les projecteurs et la caméra (ainsi qu’un microphone) pour documenter le problème.

Un diagramme montrant certains des composants de base de Joey.
Netta Cohen a informé que Joey est totalement autonome, ne nécessitant aucune connexion à un opérateur ou à une source d’énergie externe. Lors de tests en laboratoire, il a été capable de trouver son chemin de manière autonome dans un réseau de tuyaux comprenant une jonction en T, un coin gauche et droit, une impasse, un obstacle et trois sections droites. En moyenne, il a pu parcourir 1 mètre (3,3 pieds) du réseau en 45 secondes.
Joey a également réussi à gravir des pentes similaires à celles des canalisations d’égout réelles, et il a pu se frayer un chemin dans du sable meuble et du liquide vaisselle (ce dernier simulant une substance gélatineuse). Il est conçu pour retourner à une base de départ équipée d’une station de recharge, lorsque sa batterie est faible.

Un robot Joey se fraye un chemin à travers les éléments du dispositif d’essai.
Les futures versions de Joey devraient être totalement étanches, capables de se retourner lorsqu’elles sont retournées, et peut-être même capables de réparer les problèmes d’égouts qu’elles détectent.
« Il n’est pas certain que les mêmes Joey soient capables d’effectuer des réparations (certainement pas ce prototype actuel), mais notre vision à long terme est en effet que les robots fassent tout », précise Netta Cohen. « Au cas où les futurs Joeys ne pourraient pas effectuer les réparations, nous envisageons qu’ils « appellent » d’autres robots pour effectuer les réparations. »
Il est également possible que dans 10 ou 20 ans, plusieurs Joeys soient transportés à bord d’un plus grand robot mère « Kanga », qui est actuellement en cours de développement. Bien que le Kanga soit limité à des canalisations relativement larges, sa batterie plus grande lui permettrait de se déplacer plus loin dans les canalisations d’égout, en envoyant les Joeys inspecter les canalisations plus étroites et rendre compte de leurs découvertes.
https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/frobt.2022.997415/full