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8 Déc, 2022

La technologie piézoélectrique permet d’envoyer et de recevoir des sensations tactiles.

La technologie piézoélectrique permet d’envoyer et de recevoir des sensations tactiles.

Le prototype est utilisé à la fois par les émetteurs et les récepteurs.

Bien qu’il existe déjà des systèmes « téléhaptiques » expérimentaux qui permettent d’envoyer et de recevoir des sensations tactiles, ils ont tendance à être plutôt encombrants et gênants. Un nouveau système est beaucoup plus fin et donc plus pratique, grâce à l’utilisation de matériaux piézoélectriques.

Créé par des scientifiques de l’Institut de recherche sur l’électronique et les télécommunications (ETRI) de Corée du Sud, le système comprend un dispositif qui se porte sur la main dominante de l’utilisateur. Dans un scénario d’utilisation typique, un tel dispositif serait porté par la personne qui envoie une sensation, tandis qu’un autre serait porté par le destinataire.

Le prototype de dispositif portable se présente actuellement sous la forme d’une petite carte électronique située sur le dos de la main, qui est reliée à un élément piézoélectrique fin et flexible appliqué comme un autocollant sur la pulpe de l’index. Cet élément a une épaisseur inférieure à 1 mm.

Les matériaux piézoélectriques produisent un courant électrique lorsqu’ils sont soumis à une contrainte mécanique ou à des vibrations. Cette qualité est très utile pour l’expéditeur : lorsqu’il déplace le bout de son doigt recouvert de l’élément sur une surface texturée, les minuscules vibrations qui en résultent sont converties en signaux électriques qui sont transmis sans fil au destinataire.

Une autre qualité des matériaux piézoélectriques entre alors en jeu. Non seulement ils produisent de l’électricité lorsqu’on les fait vibrer, mais ils vibrent également lorsqu’ils sont soumis à un courant électrique. Ainsi, lorsque l’appareil du destinataire reçoit le signal transmis, l’élément du bout de son doigt vibre, reproduisant la sensation ressentie par l’émetteur.

Lors des tests effectués jusqu’à présent, le système a été capable de détecter et de reproduire la sensation de surfaces telles que le coton, le polyester, le spandex et les lettres en saillie, ainsi que la sensation de tiges de plastique roulées sur le bout des doigts. Les signaux ont été envoyés via Bluetooth jusqu’à une distance de 15 m avec un temps de latence de seulement 1,55 millisecondes – les signaux reçus correspondaient aux signaux émis à environ 97 %.

Il est maintenant prévu d’affiner encore cette technologie, ce qui pourrait impliquer d’améliorer sa résolution tactile et de lui permettre de détecter et de reproduire les sensations de chaud et de froid.

« Grâce à ce dispositif de reproduction tactile léger et flexible qui peut être fixé sur la peau, nous avons fait un pas en avant dans la préparation d’un environnement de base pour le développement de contenus de réalité virtuelle/augmentée hautement immersifs », a déclaré la scientifique principale, Hye Jin Kim.

https://www.nature.com/articles/s41528-022-00216-1

https://www.earto.eu/member/nst-national-research-council-of-science-technology/

https://www.eurekalert.org/news-releases/973469