La célèbre compagnie d’aviation française prête son nom à un nouvel avion hybride
La célèbre compagnie d’aviation française prête son nom à un nouvel avion hybride

L’avion Mauboussin Alcyon M3c devrait pouvoir accueillir cinq passagers et avoir une autonomie de 1 500 km.
De 1935 à 1948, le constructeur français Avions Mauboussin était connu pour ses avions de sport légers. Son nom est aujourd’hui repris par une start-up française qui prévoit de construire des avions hybrides à décollage et atterrissage courts (STOL).
De nombreux lecteurs connaissent déjà les avions à décollage et atterrissage verticaux, qui sont un choix populaire pour les « taxis volants » proposés. Grâce à leur capacité à effectuer des décollages et des atterrissages de type hélicoptère, ces véhicules pourraient prendre des passagers dans des lieux urbains tels que les toits des tours de bureaux. Mais une fois l’altitude de croisière atteinte, ils passeraient à un vol avant à voilure fixe plus rapide et plus efficace.
Un des défis du développement de VTOLs pratiques réside dans le fait qu’ils doivent produire une forte poussée vers le bas, ce qui nécessite beaucoup de puissance. C’est là que les VTOL plus conventionnels entrent en jeu.
Bien qu’ils ne puissent pas se déplacer en ligne droite de haut en bas, ils nécessitent néanmoins des pistes beaucoup plus courtes que les avions ordinaires. Cela signifie qu’ils pourraient décoller et atterrir dans de petits « aéroports de poche » situés au centre, ce qui éviterait aux navetteurs interurbains le temps et les tracas liés aux déplacements vers et depuis les grands aérodromes situés en périphérie des villes.
Avions Mauboussin travaille actuellement sur deux avions de ce type. Le premier – qui est conçu en collaboration avec l’Université de Technologie de Belfort-Montbéliard et d’autres partenaires industriels – est un avion biplace appelé Alérion M1h.

Le biplace Alérion M1h
Il utilisera dans un premier temps un moteur électrique pour les décollages et les atterrissages (ce qui permet de garder le silence dans les aéroports de poche), puis passera à un moteur à combustion interne en croisière. Ce groupe motopropulseur, ainsi que l’utilisation de matériaux de construction composites naturels légers, devraient lui conférer une autonomie de plusieurs centaines de kilomètres et une vitesse de croisière de 250 km/h. A terme, il sera alimenté uniquement par une pile à combustible à hydrogène.
Le deuxième avion, l’Alcyon M3c, pourra accueillir cinq passagers, aura une autonomie de 1 500 km et une vitesse de croisière de 370 km/h. Comme le M1h, il commencera avec un groupe motopropulseur hybride, puis passera à l’hydrogène. Des hélices doubles à l’extrémité de chaque aile sont destinées à « récupérer l’énergie autrement perdue dans le vortex en bout d’aile ».

Malgré les apparences, l’Alcyon M3c ne sera pas un avion à rotor basculant
Un représentant de la société dit que les performances STOL des deux modèles proviennent de la conception sophistiquée de leur profil d’aile et des dispositifs de haute portance (c’est-à-dire les lattes et les volets), combinés à leur faible poids structurel. En conséquence, ils devraient avoir une vitesse de décrochage très faible.
La version hybride de l’Alérion M1h devrait effectuer son premier vol en 2022, suivi d’un déploiement commercial (et du premier vol de la version hydrogène) en 2024. La commercialisation de l’Alcyon M3c devrait suivre, en 2026.