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8 Déc, 2018

Les drones pourraient être utilisés dans l’animation simplifiée de la motion capture.

Les drones pourraient être utilisés dans l’animation simplifiée de la motion capture.

Dans une installation typique d’animation par motion capture, un acteur passe en revue ses actions dans un studio équipé de plusieurs caméras. Un ordinateur suit les marqueurs sur le corps de l’acteur, construisant un « squelette » 3D en mouvement qui est étoffé numériquement pour créer le personnage animé final. Cependant, une nouvelle technologie expérimentale à base de drones pourrait rendre le processus beaucoup plus facile.

Développé par Tobias Nägeli, informaticien à l’ETH Zurich, le système ne nécessite pas plus de deux drones équipés de caméras, un ordinateur portable et une combinaison spéciale portée par l’acteur. Cette combinaison a des diodes infrarouges situées à chaque articulation du corps.

Au lieu d’être confiné dans un studio, l’acteur peut se déplacer dans divers environnements extérieurs ou intérieurs, en exécutant des actions comme la marche, la course ou l’escalade. Ce faisant, les deux drones volent de façon autonome entre eux, chacun restant positionné de façon à pouvoir filmer l’acteur sous un angle différent. Le système est même capable d’anticiper les mouvements de l’acteur, en déplaçant les drones de manière préventive pour les empêcher de perdre leur tir.

La caméra de chaque drone est équipée d’un véritable filtre de lumière, qui permet à la caméra de « ne voir » rien d’autre que les marqueurs infrarouges sur le corps de la combinaison. Cela simplifie les choses, en minimisant la quantité de données qui est transmise à l’ordinateur. Cet ordinateur utilise à son tour un logiciel personnalisé pour créer un squelette animé, basé sur le résultat combiné des caméras.

Comme ces caméras se déplacent avec l’acteur, seules deux d’entre elles sont nécessaires pour capturer suffisamment de l’action. Par contre, comme les caméras d’un studio traditionnel sont stationnaires, beaucoup d’entre elles sont nécessaires afin de donner une image suffisante de l’acteur lorsqu’il se déplace dans la pièce ou se retourne.

Tobias Nägeli perfectionne actuellement la technologie par l’intermédiaire de sa jeune entreprise, Tinamu Labs. Il espère que le système pourra être utilisé non seulement pour la réalisation de films, mais aussi pour des applications telles que l’analyse de la démarche des personnes ayant des problèmes de mobilité ou pour le suivi de la performance des athlètes.

https://www.ethz.ch/en/news-and-events/eth-news/news/2018/12/simplifying-animation.html