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9 Juil, 2018

Facebook achète une start-up d’Intelligence Artificielle pour lutter contre les « fake news »

Facebook achète une start-up d’Intelligence Artificielle pour lutter contre les « fake news »

Facebook a une nouvelle arme pour lutter contre les « fake news », ce fléau qui a mis le réseau social au centre des nouvelles, notamment après les élections présidentielles ayant permis d’élire Donald Trump. La plateforme du réseau Facebook vient d’acheter Bloomsbury AI, une start-up anglaise d’Intelligence Artificielle, avec l’intention de réduire l’impact de ce genre de fausses nouvelles et, de cette façon, améliorer l’image du géant américain qui a été extrêmement ternie avec ce scandale.

Mark Zuckerberg, patron de Facebook, prend des mesures contre les « fake news »

D’accord avec le site spécialisé en nouvelles de technologie TechCrunch, Facebook se serait donc offert Bloomsbury AI, qui a comme produit un moteur de traitement automatique du langage naturel (NLP en anglais), qui aide des machines à répondre à des questions sur des informations dérivées de documents.

L’opération d’achat de la start-up par Facebook est estimée aux alentours de 23 et 30 millions de dollars et montre que la stratégie de Facebook pour sa modération de contenus a une tendance à reposer de plus en plus sur un automatisation des processus et une utilisation de l’Intelligence Artificielle plutôt que sur une prise de décision par des humains.

Ceci montre aussi, encore une fois, le développement et l’importance croissante que prend l’Intelligence Artificielle dans de différents aspects de notre vie et de notre quotidien. À part de son nouveau rôle de contrôler les « fake news », l’Intelligence Artificielle occupe de nouvelles fonctions, comme celle de prendre un rendez-vous en interagissant avec un être humain, comme cela peut être fait par « Google Assistant ». Encore une preuve de l’accélération des capacités de l’Intelligence Artificielle est comment le logiciel « Libratus » a été capable de jouer des parties de poker contre une équipe de joueurs professionnels, dans un sport qui demande plus que de simples statistiques, mais aussi la compréhension de comportements et émotions des joueurs qui, eux, peuvent prendre des décisions imprévisibles.

Il reste à voir si les efforts du réseau social de Zukerberg seront suffisants, ou s’il est trop tard pour que Facebook réagisse. Certains analystes considèrent que Facebook a « créé un monstre » en permettant que des « fake news » soient diffusées sans que des mesures soient prises à temps.

Et comme si cela n’était pas suffisant, Facebook a aussi vu son image affectée par le manque de protection des données de ses utilisateurs. Mark Zuckerberg a dû répondre à de nombreuses questions devant le sénat américain, au cours de scènes embarrassantes et retransmises en direct pour toute la planète, non seulement à travers les chaines de télévision mais aussi, ironiquement, à travers Facebook.

Vrai « roi » d’internet pendant la dernière décennie, Facebook semblait être totalement intouchable. C’est peut-être ce sentiment d’omnipuissance qui a fait en sorte que les réseaux sociaux se comporte, pour beaucoup d’analystes, comme s’ils étaient au-dessus des lois. La grande question est si Facebook pourra maintenant récupérer sa place, ou si le dégât est permanent.