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22 Août, 2018

Chez UBS, l’IA ne sert pas qu’aux clones virtuels

Chez UBS, l’IA ne sert pas qu’aux clones virtuels

PAR FABRICE DELAYE  du magazine helvétique Bilan: La première banque suisse s’est fait un joli coup de com cet été avec le clone virtuel de son chef économiste. Derrière c’est toute une stratégie de l’intelligence artificielle appliquée à la finance qui s’esquisse. Les explications de David Yeger, Global Head of Automation and Tooling d’UBS.

Pour David Yeger, Global Head of Automation and Tooling d’UBS, l’intelligence artificielle est l’un des domaines technologiques les plus pertinents pour les modèles d’affaires des banques. (Crédits: DR)

UBS a annoncé cet été avoir créé un clone virtuel de son chef économiste Daniel Kalt. Pour la première fois s’ouvre ainsi la possibilité qu’une machine puisse remplacer Daniel Kalt dans l’une de ses tâches principales, la communication personnelle avec les clients. Ce projet d’UBS, surnommé UBS Companion et réalisé par FaceMe, une entreprise d’intelligence artificielle néo-zélandaise, a pour objectif de démocratiser l’expertise des économistes.

Ce n’est cependant de loin pas la seule manière dont le leader mondial de la gestion de fortune entend utiliser l’intelligence artificielle dans ses activités. Les explications de David Yeger, Global Head of Automation and Tooling d’UBS, avant de retrouver notre supplément approfondi et exclusivement distribué en kiosque avec Bilan à partir du 22 août, sur l’utilisation de l’intelligence artificielle par les institutions financières helvétiques.

UBS utilise-t-elle aujourd’hui l’intelligence artificielle et, si oui, comment?

L’intelligence artificielle est un élément essentiel de la stratégie technologique d’UBS. Cette technologie va affecter toute la chaîne de valeur d’une banque classique. Des activités de front office comme le service client et la production de stratégies d’investissement aux tâches de back office comme l’identification des risques de fraude et de cybercriminalité, les évaluations juridiques et de conformité, la gestion de l’infrastructure technique ou des collaborateurs. Tout ce qui est un processus peut être automatisé.

L’intelligence artificielle est l’objet de beaucoup de battage médiatique et un peu surinvesti pour le moment. Les robots adivisors gagnent du terrain et effectuent de nombreuses tâches de routine à un coût considérablement réduit. Mais nous avons encore beaucoup de chemin à parcourir avant de voir une intelligence machine polyvalente ou ayant une compréhension profonde du langage humain. Pour l’heure, nos machines sont utilisées dans des applications étroites en configuration avec des données de haute qualité riches en caractéristiques et dans des scénarios simples.

L’Intelligence artificielle joue-t-elle déjà un rôle important dans le trading algorithmique?

Les machines «pensantes» ont le potentiel de devenir des assistants fiables et, en améliorant les capacités humaines, de libérer les utilisateurs des tâches routinières pour se concentrer sur des services créatifs à valeur ajoutée.

Dans le négoce, les techniques et les modèles d’apprentissage automatique sont utilisés depuis de nombreuses années. Pour son produit Investor Client Solutions, UBS Investment Bank a collaboré avec Tradeleg tout au long de l’année 2016 afin de développer une solution de stratégies d’investissement adaptatives basée sur des techniques et des modèles d’apprentissage automatique.

La capacité d’apprentissage automatique de cette solution fait remonter des informations intégrées dans les marchés d’options. Et des techniques d’optimisation combinatoire optimisent les portefeuilles d’options dans les limites des objectifs de risque et de rendement. Ces stratégies systématiques avancées basées sur les options sont maintenant en production et disponibles pour les clients commerciaux UBS.

Récemment, UBS a transféré 80 scientifiques, technologues, experts en apprentissage automatique et spécialistes du commerce électronique dans un nouveau laboratoire de développement stratégique. Parmi ses projets, cette équipe étudie l’intelligence artificielle au niveau de la salle des marchés et veille à ce que la division obligataire d’UBS reste en pointe à l’horizon 2025.

Pour lire la suite, cliquez sur:

http://www.bilan.ch/techno/chez-ubs-lia-ne-sert-quaux-clones-virtuels

https://www.faceme.com/our-work-and-case-studies/ubs-partnered-with-ibm-and-faceme-create-dani