Les lettres U et M (pour University of Michigan) sont clairement visibles dans ce message « secret », créé à l’aide de « l’encre invisible » des chercheurs

Des chercheurs de l’université du Michigan ont mis au point une sorte d' »encre invisible » électronique qui peut aider à alerter les utilisateurs de toute manipulation non autorisée d’un appareil. Lorsque la puce est exposée à la lumière, elle efface les informations qui y sont imprimées, indiquant clairement que quelqu’un a ouvert la boîte.

Le dispositif est constitué d’une couche semi-conductrice de diséléniure de tungstène de seulement trois atomes d’épaisseur, au-dessus d’une couche de molécules d’azobenzène. Lorsque l’azobenzène est exposé à la lumière UV, il rétrécit, étirant les atomes de diséléniure de tungstène au-dessus de lui. Cela modifie à son tour la longueur d’onde de la lumière qu’ils émettent.

En pratique, cela signifie qu’un utilisateur peut écrire un message ou dessiner un symbole dans l’azobenzène en utilisant les UV, et lorsqu’une certaine longueur d’onde de lumière est émise sur le diséléniure de tungstène, cette même forme semblera briller à la surface. Si l’azobenzène est exposé à la lumière visible, il se détendra à nouveau, effaçant complètement le message.

L’idée, selon l’équipe, est que si une puce était altérée, les escrocs effaceraient par inadvertance ce logo lorsqu’ils ouvriraient la boîte. Un utilisateur pourrait facilement repérer toute manigance en recherchant ce symbole.

« Il est très difficile de détecter si un appareil a été trafiqué », explique Parag Deotare, auteur correspondant de l’étude. « Il peut fonctionner normalement, mais il peut faire plus qu’il ne devrait, en envoyant des informations à un tiers ».

Actuellement, l’azobenzène ne conserve sa mémoire que pendant une semaine environ, avant de se détendre et de s’effacer, mais il est possible de prolonger cette période en le stockant dans un endroit froid et sombre. D’autre part, un flash de lumière bleue effacera l’ardoise à la demande, prête à être écrite à nouveau.

Selon l’équipe, les prochaines étapes du travail consistent à trouver des moyens de prolonger la durée de conservation des messages, ce qui pourrait permettre de les mettre au service de la lutte contre la contrefaçon.

https://news.umich.edu/a-self-erasing-chip-for-security-and-anti-counterfeit-tech/