Une étude révèle que les trajets en covoiturage entraînent une augmentation de 69 % des émissions de CO2
Une étude révèle que les trajets en covoiturage entraînent une augmentation de 69 % des émissions de CO2

Les services de transport routier comme Uber and Lyft sont beaucoup plus polluants que les trajets en voiture particulière, selon une nouvelle étude
Selon un nouveau rapport de l’Union of Concerned Scientists, la popularité des services de covoiturage comme Uber and Lyft a augmenté au cours de la dernière décennie, tout comme les émissions provenant du secteur des transports. Les chercheurs ont effectué une analyse de la pollution provenant des VTC dans sept grandes villes américaines, et ont constaté que ces services génèrent 69 % d’émissions de carbone de plus que les trajets qu’ils remplacent.
Le rapport intitulé » Ride-Hailing’s Climate Risks: Steering a Growing Industry toward a Clean Transportation Future » ou « Les risques climatiques du covoiturage : orienter une industrie en pleine croissance vers un avenir de transport propre » compare les émissions des trajets en voiture particulière à celles des entreprises de covoiturage dans les zones urbaines denses où des services comme Uber et Lyft sont fortement tributaires.
Ces zones comprennent Boston, New York, San Francisco et Washington DC. L’analyse a également comparé ces émissions à celles des transports publics et d’autres modes de transport déplacés par les services de covoiturage. Pour arriver à leurs conclusions, les scientifiques se sont appuyés sur des données publiques, des enquêtes auprès des usagers des services de covoiturage et d’autres publications sur des sujets tels que l’économie de carburant des flottes et ce que l’on appelle les « deadheads ».
Le terme « deadheading » désigne les kilomètres parcourus par un véhicule sans passager à bord, généralement après en avoir déposé un et avant d’en prendre un autre. Selon le rapport de l’équipe, il s’agit d’un facteur important de pollution excessive, un trajet en voiture sans passager produisant en moyenne près de 50 % d’émissions de carbone de plus qu’un trajet en voiture particulière.
Un autre facteur important est le fait que les moyens de transport à faible émission de carbone sont souvent remplacés par des services de covoiturage pour des raisons de commodité. Les scientifiques ont calculé qu’au total, un trajet en covoiturage génère 69 % d’émissions de carbone de plus que le trajet qu’il remplace, en moyenne. Par ailleurs, un trajet en voiture partagée entre deux passagers produit des émissions similaires à celles d’un trajet en voiture particulière.
En outre, un trajet en véhicule électrique peut réduire les émissions d’environ 50 %, alors que si ce trajet est partagé, il peut réduire les émissions de près de 70 %. Les scientifiques recommandent à l’industrie d’agir rapidement pour électrifier ces véhicules et de faire davantage pour promouvoir les trajets groupés. En outre, ils affirment que les sociétés de covoiturage doivent faire davantage pour se connecter aux itinéraires de transport en commun et les compléter, tandis que les gouvernements peuvent élaborer des politiques qui soutiennent ces objectifs.
Depuis son lancement en 2010, Uber a effectué plus de 10 milliards de voyages dans le monde, tandis que Lyft en a effectué plus d’un milliard. Bien qu’ils soient aujourd’hui bien plus nombreux que les usagers des taxis aux États-Unis, les scientifiques affirment que nombre de ces enseignements peuvent être appliqués à ce secteur également, l’électrification, une plus grande mutualisation et une meilleure coordination avec les services de transport en commun étant autant de mesures raisonnables que les exploitants de taxis peuvent prendre pour contribuer à réduire la pollution dans les zones urbaines.
Le rapport complet peut être lu ici, tandis que la vidéo ci-dessous explore certaines habitudes des clients en matière de services de covoiturage.