Un robot équipé d’une ventouse conçu pour cueillir et tailler les champignons de culture
Un robot équipé d’une ventouse conçu pour cueillir et tailler les champignons de culture

Le professeur adjoint Long He (à droite) et le doctorant invité Mingsen Huang avec le prototype du robot.
Selon le professeur adjoint Long He de l’université d’État de Pennsylvanie, l’industrie de la culture des champignons connaît actuellement une pénurie de main-d’œuvre. Son équipe a donc entrepris de remédier à ce problème en mettant au point un robot de cueillette des champignons.
Conçu spécifiquement pour les champignons de Paris (Agaricus bisporus) cultivés en rayon, le dispositif électropneumatique est capable de cueillir les champignons, de couper l’extrémité de leur tige, puis de les placer dans une boîte de collecte. Il est prévu qu’il utilise finalement un système de vision artificielle pour voir et cibler les champignons individuels.
La cueillette proprement dite est rendue possible par une ventouse à pression réglable qui s’accroche au sommet du chapeau de chaque champignon et le tire vers le haut. Différentes pressions d’air et durées d’aspiration ont été testées, afin de parvenir à une combinaison permettant de cueillir un champignon, de l’abaisser sur la lame de coupe robotisée, puis de le placer dans la boîte – le tout sans meurtrir sa chair.

Le système est conçu pour être utilisé sur des champignons de Paris cultivés sur des systèmes d’étagère.
Lors des tests effectués jusqu’à présent en laboratoire, le robot s’est révélé efficace à 94,2 % pour la cueillette des champignons et à 97 % pour la coupe de leurs tiges. On pense que ces chiffres devraient s’améliorer une fois que la forme de la ventouse aura été optimisée pour cette tâche.
« L’industrie des champignons en Pennsylvanie produit environ deux tiers des champignons cultivés dans le pays, et les producteurs ont du mal à trouver des ouvriers pour s’occuper de la récolte, qui est un travail très intensif et difficile », explique M. He. « L’industrie est confrontée à certains défis, donc un système automatisé de récolte comme celui sur lequel nous travaillons serait d’une grande aide. »