StreetDrone a fait la démonstration d’une camionnette Nissan modifiée qui peut passer le contrôle entre un conducteur humain, un système autonome et un téléopérateur avec télécommandes.
Une fois que le volant aura disparu des voitures, il faudra toujours trouver un moyen de gérer les situations bizarres qu’une IA autonome ne peut pas résoudre. Pour cela, il faudra peut-être que des conducteurs humains restent en attente, prêts à prendre le volant à distance jusqu’à ce que le système de conduite autonome soit suffisamment à l’aise pour continuer.
Un projet financé par le gouvernement britannique vient de faire la démonstration d’un tel système pour la première fois. Des véhicules circulant sur des routes publiques à Oxford et à Londres ont permuté le contrôle entre un conducteur, un système autonome et un téléopérateur à distance via une connexion cyber-sécurisée.
« Le succès de cet essai, mené non pas dans un environnement contrôlé mais sur la voie publique, associe les technologies autonomes à la téléopération pour prouver un niveau avancé de préparation technologique qui peut désormais apporter des gains d’efficacité indispensables à la chaîne d’approvisionnement », a déclaré Mike Potts, PDG de StreetDrone, qui a fourni et géré les systèmes autonomes et de contrôle à distance. « Lorsque les tâches sont trop complexes pour les technologies autonomes, la téléopération intervient. Cette intégration fournit une solution « prête à l’emploi » et c’est un plaisir pour les yeux de la voir fonctionner. »
Le téléopérateur voit en direct grâce aux caméras de la voiture et la conduit en utilisant une configuration semblable à celle d’un jeu de course.
Les postes de travail des téléopérateurs ressemblent beaucoup à ceux des jeux de course, avec trois écrans larges, un volant et des pédales. De toute évidence, la connectivité au Royaume-Uni est suffisamment rapide et fiable pour que ces démonstrations ne souffrent pas de décalage ou d’interruptions, ce qui est presque aussi impressionnant que le système de téléopération lui-même.
De tels systèmes de commande à distance ont été largement évoqués en ce qui concerne les avions eVTOL entièrement autonomes, mais nous n’avions pas entendu cette idée lorsqu’il s’agissait de voitures à conduite autonome. Cela s’explique principalement par le fait que le volant fera encore partie intégrante de la voiture pendant longtemps et que les conducteurs humains pourront prendre le relais en cas de besoin. Mais tout véhicule qui prend la route sans volant à bord aura besoin d’une option de repli en dernier recours, quel que soit le degré de perfectionnement du système autonome. Et la télécommande pourrait bien être la solution.
