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2 Sep, 2019

Les Roboats du MIT deviennent des plates-formes flottantes aux formes changeantes

Les Roboats du MIT deviennent des plates-formes flottantes aux formes changeantes

Les chercheurs du MIT affirment que leurs Roboats ont maintenant la capacité de changer de forme, c’est-à-dire de s’accrocher et de se détacher les uns des autres de manière autonome pour construire différents types de structures flottantes.

Une initiative ambitieuse visant à redonner vie aux canaux abondants mais sous-utilisés d’Amsterdam a fait un nouveau pas en avant, les chercheurs à l’origine d’un ensemble de bateaux autonomes montrant de nouvelles capacités prometteuses. Les Roboats du MIT, comme on les appelle, ont maintenant fait l’objet de démonstrations en se présentant sous différentes formes qui pourraient un jour servir de ponts escamotables ou de plateaux à la surface des voies navigables de la ville.

Les canaux d’Amsterdam couvrent environ un quart de la superficie de la ville néerlandaise, mais leur utilité pratique est aujourd’hui limitée. Le projet Roboat est une collaboration entre le MIT et l’Amsterdam Institute for Advanced Metropolitan Solutions visant à revitaliser les voies navigables, en utilisant des bateaux autonomes qui se rassemblent pour former des ponts flottants, des marchés alimentaires et des plateaux, et aussi pour transporter des personnes et des marchandises.

Les premiers prototypes ont été testés sur les canaux d’Amsterdam en 2016, avant qu’une version améliorée, plus intelligente et plus agile ne soit présentée en 2018. Puis, en juin de cette année, l’équipe a révélé une autre mise à jour, les bateaux étant capables de se repérer et de s’amarrer les uns aux autres à l’aide d’un mécanisme de verrouillage à boule et prise.

Maintenant, les chercheurs disent que les Roboats ont la capacité de changer de forme, c’est-à-dire de s’accrocher et de se lâcher de façon autonome pour construire différents types de structures flottantes. Cette avancée est le résultat d’un nouvel algorithme de contrôle qui dicte le mouvement des bateaux, qui sont maintenant séparés en deux classes de véhicules : les coordinateurs et les travailleurs.

Tous les bateaux sont équipés de quatre hélices, de microcontrôleurs sans fil, d’une suite de capteurs et de mécanismes d’amarrage automatisés pour se connecter les uns aux autres. Mais les coordinateurs disposent également d’unités GPS, d’unités de mesure inertielle et de la possibilité de communiquer sans fil avec tous les employés connectés. Un ou plusieurs employés se connectent à un coordinateur unique pour former ce que l’équipe appelle une plate-forme de navires connectés (CVP : connected-vessel platform), tandis que chaque CVP peut se combiner à d’autres CVP pour former les structures souhaitées.

Pour explorer leurs capacités de changement de forme, les chercheurs ont fait en sorte que les CVPs composés de trois robots chacun se réorganisent en différentes formes. Un exemple était de pouvoir se déplacer dans l’eau en ligne droite (côte à côte), démonter puis raccorder les deux lignes, de l’avant vers l’arrière, comme une autre ligne droite. Un autre consiste en un autoassemblage en forme de L.

Les Roboats entièrement développés mesureront environ 4 x 2 m, mais les chercheurs travaillent avec des prototypes à l’échelle ¼ pour étoffer la technologie. L’un des objectifs immédiats des chercheurs est de déployer ces versions plus grandes pour former un pont dynamique entre le musée des sciences NEMO à Amsterdam et une rive adjacente, à 60 m de distance.

« Ce sera le premier pont au monde composé d’une flotte de bateaux autonomes « , déclare Carlo Ratti, professeur au MIT. « Un pont ordinaire coûterait très cher, parce qu’il y a des bateaux qui passent, il faudrait donc un pont mécanique qui s’ouvre ou un pont très haut. Mais nous pouvons relier les deux rives du canal en utilisant des bateaux autonomes qui deviennent des architectures dynamiques et réactives qui flottent sur l’eau. »

http://news.mit.edu/2019/roboats-autonomous-connect-assemble-0829