Le Biofire Smart Gun utilise deux capteurs biométriques pour empêcher toute utilisation non autorisée
Le Biofire Smart Gun utilise deux capteurs biométriques pour empêcher toute utilisation non autorisée

Le Biofire Smart Gun intègre des capteurs pour empêcher toute utilisation non autorisée.
Une arme de poing « sûre » est un terme relatif, mais la société Biofire Technologies, basée dans le Colorado aux Etats-Unis, se lance dans la haute technologie avec son Biofire Smart Gun, qui utilise un système d’identification et de mise à feu électronique pour empêcher toute utilisation accidentelle ou non autorisée.
Le concept d’un pistolet intelligent qui ne peut être utilisé que par un utilisateur autorisé et par personne d’autre existe depuis des décennies. L’idée refait surface de temps à autre et, bien qu’un État américain ait rendu leur vente obligatoire, aucun pistolet intelligent n’a encore été proposé à la vente aux États-Unis.
Il y a plusieurs raisons à cela, mais l’un des principaux obstacles a été la production d’une arme de poing pratique capable d’identifier son utilisateur avec un haut degré de fiabilité en cas d’urgence et de garantir que l’arme fera feu à la demande. En effet, les armes de poing, bien qu’elles paraissent compliquées à beaucoup de gens, sont des dispositifs mécaniques très simples, compacts et robustes, et l’ajout d’un dispositif de sécurité électronique peut rendre l’arme maladroite et introduire des points de défaillance au moment où l’on en a le plus besoin.

Le pistolet intelligent Biofire fonctionne avec des batteries lithium-ion
Traditionnellement, les tentatives de fabrication d’un pistolet intelligent ont consisté à prendre un mécanisme d’arme à feu conventionnel et à introduire une sorte de serrure électromécanique qui le bloque jusqu’à ce qu’une clé quelconque le déverrouille. Cette clé peut être une étiquette RFID, une montre intelligente, une bague magnétique, un bracelet, une clé physique ou une serrure biométrique. Le problème est que les clés peuvent être perdues ou volées et que la biométrie peut échouer à cause de quelque chose d’aussi simple qu’un doigt sale.
Biofire Technologies espère surmonter ces limites en évitant de modifier un mécanisme conventionnel. L’entreprise a plutôt opté pour une nouvelle conception de son Smart Gun, qui fonctionne selon un principe complètement différent.
Au lieu d’utiliser des liens mécaniques et des ressorts actionnés par la pression sur la gâchette pour que le percuteur vienne frapper l’amorce de la cartouche et la déclenche, le Smart Gun 9 mm utilise un solénoïde pour entraîner le percuteur. Celui-ci est mis en mouvement par la gâchette, qui n’est pas directement connectée au percuteur et qui agit comme un interrupteur. Entre la gâchette et la broche se trouvent les circuits numériques et le logiciel qui authentifient l’utilisateur en une fraction de seconde.

Le Biofire Smart Gun avec sa station d’accueil pour le chargement et la programmation
Cette authentification se fait au moyen de deux méthodes biométriques. La première est un capteur d’empreintes digitales situé sur la poignée, qui identifie le majeur de l’utilisateur. Idéalement, la poignée d’un pistolet est conçue de telle sorte que lorsque l’utilisateur la saisit, sa main repose exactement dans la bonne position. L’une des raisons pour lesquelles les capteurs d’empreintes digitales tombent en panne est que l’utilisateur les touche sous un mauvais angle ; la position de la poignée minimise donc ce problème.
Un autre problème des capteurs d’empreintes digitales est qu’ils peuvent être déjoués par un doigt sale ou coupé. Pour y remédier, le Smart Gun est également équipé d’un système de reconnaissance faciale en 3D situé à l’arrière de l’arme. Grâce à cette redondance, l’idée est que si le système d’empreintes digitales tombe en panne, la reconnaissance faciale ne le sera pas, et vice versa.
En outre, un capteur infrarouge situé à l’arrière de la poignée indique au système que l’arme est toujours tenue par l’utilisateur. Cela évite au système de perdre du temps et de l’énergie à réaffirmer sans cesse l’identité de l’utilisateur. La poignée est disponible dans une variété d’options, y compris pour les gauchers, et peut être personnalisée pour s’adapter à l’utilisateur.

Le Smart Gun de Biofire est doté d’un système de reconnaissance faciale.
Le Smart Gun est basé sur le moteur biométrique Guardian de Biofire, qui est configuré à l’aide d’une station d’accueil sécurisée et portable. Le pistolet ne dépend pas du Wi-Fi, du Bluetooth ou du GPS, de sorte que les données biométriques programmées ne peuvent pas être consultées à distance et que le pistolet ne peut pas être converti pour agir comme une arme de poing conventionnelle.
« L’approche de Biofire est totalement nouvelle : nous avons appliqué des principes d’ingénierie de haute précision pour avoir un impact significatif sur les décès évitables par arme à feu chez les enfants », a déclaré Kai Kloepfer, PDG et fondateur de Biofire. « Personne n’avait essayé cela auparavant. En conséquence, Biofire propose aujourd’hui l’arme à feu grand public la plus technologiquement avancée que l’industrie ait jamais vue. Le Biofire Smart Gun tire comme n’importe quelle arme à feu de haute qualité, mais il donne aussi l’impression de tenir le futur dans sa main. Il s’agit d’une nouvelle ère dans le domaine de la sécurité des armes à feu, animée par l’ambition et l’optimisme, et motivée par l’idée que nous pouvons en fait contribuer à sauver des vies.
Le Biofire Smart Gun est disponible en précommande moyennant un acompte remboursable de 149 dollars et un prix total de 1 499 dollars, et il est expédié selon les mêmes réglementations qu’une arme à feu classique.