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16 Mai, 2023

En Ecosse, roule le premier service de bus public autonome au monde

En Ecosse, roule le premier service de bus public autonome au monde

L’Écosse est à l’avant-garde en matière de bus autonomes et les passagers ne s’en rendent pas compte.

Ennuyeux. C’est ainsi que l’on pourrait décrire la conduite du premier service de bus autonome au monde, qui sera mis en service ce mois-ci en Écosse. Et c’est précisément le but recherché. Ce bus, conduit par des ordinateurs et non par des personnes, ressemble à n’importe quel autre bus que l’on prend pour aller au travail ou faire les courses. Pourtant, sa pléthore de capteurs et d’ordinateurs fait de ce trajet apparemment ennuyeux une étape technologique majeure pour les transports publics.

En fait, ce sont cinq de ces bus autonomes qui sont entrés en service le 15 mai, sur un parcours de 22 km traversant l’emblématique Forth Road Bridge, juste à la sortie d’Édimbourg, la capitale de l’Écosse. Il s’agira du premier service de bus autonomes sur des routes publiques dans le monde entier, et les bus devront affronter les dangers des routes publiques, notamment les autres véhicules, les feux de signalisation, les cyclistes et les piétons.

L’organisation CAVForth (la partie CAV signifie « connected autonomous vehicles ») dirige le projet et affirme que le principal avantage de sa flotte autonome sera la sécurité. L’erreur humaine étant à l’origine de la plupart des accidents de la route dans le monde, les véhicules autonomes devraient être plus sûrs sur les routes : les ordinateurs à bord ne se fatiguent pas, ne conduisent pas en état d’ébriété et ne sont pas distraits par les publicités sur le bord de la route, les enfants qui crient à l’arrière, les téléphones qui sonnent ou le fait d’essayer de manger un sandwich particulièrement copieux.

CAVForth s’attend également à une réduction de 20 % de la consommation de carburant, grâce à la conduite plus efficace que les systèmes informatiques peuvent réaliser. Les bus communiquent avec les feux de circulation et sont avertis des feux rouges à venir, ce qui leur permet d’adapter leur vitesse et de continuer à rouler plus efficacement. Bien que la flotte actuelle de cinq bus soit basée sur des véhicules diesel existants, il est prévu d’utiliser des modèles électriques pour réduire davantage les émissions.

Bien que le bus soit entièrement autonome, on ne le reconnaît pas vraiment comme tel. À l’avant, vous trouverez un volant normal et, derrière, un conducteur qui aura sans doute l’air de conduire le véhicule comme à l’accoutumée. La législation britannique stipule que même les véhicules entièrement autonomes doivent toujours avoir un « opérateur » présent qui peut prendre le contrôle manuel, en cas de besoin.

Les recherches menées par CAVForth auprès de groupes locaux suggèrent également que le public souhaite toujours avoir la perception de sécurité que donne la présence d’une personne réelle aux commandes du véhicule. Une deuxième personne sera également à bord : un « capitaine de bus », qui prendra les billets, aidera à transporter les bagages et, d’une manière générale, facilitera les déplacements du public.

Les bus sont équipés de capteurs lidar, radar et caméra pour « voir » le trafic, les cyclistes ou d’autres obstacles dans toutes les directions, et ils utilisent ces données pour prendre des décisions de conduite. En plus de la connectivité des feux de circulation, l’itinéraire a été actualisé avec des marquages routiers rafraîchis pour aider les capteurs des bus à voir plus clairement, ainsi qu’avec des télévisions en circuit fermé supplémentaires pour surveiller les bus.

Lorsque vous êtes à bord, vous n’avez aucune idée que le bus se conduit tout seul.

Si le premier lancement est un succès, CAVForth prévoit d’étendre l’itinéraire en 2024 et d’ajouter d’autres véhicules, y compris les nouveaux modèles électriques.

https://www.cnet.com/tech/i-rode-the-worlds-first-autonomous-public-bus-service/
https://www.cavforth.com/