Une nouvelle norme de drone pour l’identification à distance soumise pour approbation
Les drones pourraient bientôt porter des plaques d’immatriculation électroniques, grâce à de nouvelles directives pour un système d’identification à distance des avions sans pilote récemment soumises pour approbation.
La nouvelle norme proposée, ASTM WK65041, établit des lignes directrices sur la façon dont les drones peuvent être identifier par des observateurs à distance, ainsi que sur la façon d’établir des systèmes pour lire ces données. Élaborée avec la participation des autorités de l’aviation civile telles que la Federal Aviation Administration (FAA) des États-Unis et Transports Canada, ainsi que des chefs de file de l’industrie des drones, la norme a été soumise à l’organisme mondial de normalisation ASTM International (initialement l’American Society for Testing and Materials) le 5 septembre et a été soumise au scrutin le 9 septembre.
« Nous travaillons avec un grand nombre de fabricants de drones sur ce standard, DJI par exemple « , explique Philip Kenul, président du comité F38 de l’ASTM International sur les systèmes d’aéronefs sans pilote, qui a aidé à développer la nouvelle norme proposée. « Beaucoup d’autres entreprises travaillent aussi avec nous, comme Google Wing et Amazon, et se conformeront à la norme. »
Les développeurs de la norme envisagent des drones diffusant en continu des données d’identification via WiFi ou Bluetooth dans le cadre des messages que ces technologies transmettent normalement pour permettre à d’autres appareils d’être détecter et de se connecter avec l’appareil de diffusion. Ces signaux d’identification sont lisibles à une distance de 350 à 450 mètres.
« Intel a fait des études montrant que lorsque Bluetooth 5 sortira, on pourrait s’attendre à une portée allant jusqu’à un kilomètre « , souligne Philippe Kenul.
Les applications des smartphones ou d’autres appareils peuvent ensuite se connecter à Internet pour rechercher des données sur le drone. Le public ne pourra probablement lire que le numéro d’identification du drone, qui pourrait être son numéro de série, ou un numéro d’enregistrement de la FAA ou d’autres autorités de l’aviation civile.
Les organismes d’application de la loi peuvent obtenir plus d’information sur le drone à partir de ses données d’identification, telles que sa latitude, sa longitude, son altitude, sa vitesse, sa direction et son point de décollage, ainsi que les données du propriétaire et de l’exploitant, et le but déclaré du vol.
« Vous pouvez simplement prendre un smartphone, le pointer vers un drone et obtenir sa carte d’identité électronique si vous le voyez faire quelque chose de dangereux. Et vous pouvez le signaler tout comme le numéro de plaque d’immatriculation d’une voiture « , précise Philip Kenul.
Le drone peut également être identifié s’il est connecté à Internet, par l’intermédiaire d’une liaison cellulaire via son opérateur. Cette option peut s’avérer utile si un observateur n’a pas l’application d’identification à distance, si le drone est hors de portée ou se déplace trop rapidement pour que l’application puisse acquérir ses signaux Bluetooth ou WiFi, ou si l’humidité élevée de l’air détériore les signaux Bluetooth ou WiFi.
De nouveaux drones peuvent être équipés automatiquement de ces plaques d’immatriculation électroniques. Les vieux drones peuvent être équipés de puces d’identification qui se brancheraient sur leurs ports USB et pourraient coûter de 7 à 12 dollars, assure Philip Kenul. Lorsqu’il s’agit de modèles réduits d’avions radiocommandés, les pilotes à distance de ces véhicules peuvent utiliser une application smartphone pour signaler l’ID de l’avion ainsi que le lieu et l’heure de l’opération aux autorités d’identification à distance.
Les systèmes d’identification à distance sont essentiels à la mise au point d’un système de gestion du trafic (UTM), explique Philip Kenul. « Tout le monde sait que l’UTM est important pour les applications de drones, de la livraison de colis à la livraison médicale, en passant par les inspections en zone urbaine et les opérations après un ouragan, » note-t-il. « L’identification à distance est la première pierre angulaire de l’UTM. »
