Un avatar à l’écran sent une rose, tandis que deux générateurs d’odeurs (en médaillon) produisent l’odeur pour l’utilisateur.
Si de nombreuses tentatives ont été faites pour produire des odeurs réelles dans des environnements de réalité virtuelle, la plupart d’entre elles impliquaient des dispositifs portés sur soi plutôt encombrants. Des scientifiques chinois ont mis au point un système beaucoup plus simple, qui s’applique sur la peau sous le nez de l’utilisateur.
La version de base du dispositif expérimental comprend deux petits appareils appelés générateurs d’odeurs (OG : odor generator). Ils sont tous deux montés sur une seule pièce de substrat léger et flexible, qui est temporairement collée sur la peau au-dessus de la lèvre supérieure de l’utilisateur.
Chaque OG contient une cire de paraffine au parfum différent, ainsi qu’un actionneur thermique. Lorsqu’il est activé sans fil par un système VR, l’actionneur de l’un ou des deux OG chauffe la cire et la fait fondre (légèrement), libérant ainsi son odeur. Lorsque l’actionneur est éteint, la cire refroidit et retourne à l’état solide, dans lequel elle produit peu ou pas d’odeur.
La version relativement simple du système à deux OG (à gauche) et le masque facial plus complexe à 9 OG (à droite).
Dans une version plus complexe du système, un total de neuf OG – chacun ayant une odeur différente – est incorporé dans un masque facial flexible. Ils peuvent être activés dans des centaines de combinaisons et de rapports différents, produisant ainsi une grande variété de senteurs.
Les scientifiques ont créé jusqu’à présent une trentaine de senteurs différentes, dont le romarin, l’ananas, les crêpes fraîchement cuites et le durian nauséabond. Lors de tests en laboratoire, 11 volontaires ont reconnu avec précision les odeurs générées par le système, avec un taux de réussite moyen de 93 %.
« Les nouveaux systèmes d’olfaction offrent aux utilisateurs une nouvelle option pour réaliser l’affichage de l’olfaction dans un environnement virtuel », a déclaré le Dr Yu Xinge de la City University of Hong Kong, qui a dirigé l’étude avec le Dr Li Yuhang de l’université de Beihang. « Le taux de réponse rapide dans la libération des odeurs, la densité élevée d’intégration des générateurs d’odeurs et les deux conceptions portables garantissent un grand potentiel pour les interfaces d’olfaction dans diverses applications, allant du divertissement et de l’éducation aux soins de santé et aux interfaces homme-machine. »
NDLR : J’ai déjà vu de multiples solutions pour que les utilisateurs ressentent les odeurs et cela n’a jamais eu de succès. Peut-être, cette solution aura en plus.
