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2 Juil, 2019

Une percée dans l’impression 3D ouvre la voie aux produits imprimés en « bois »

Une percée dans l’impression 3D ouvre la voie aux produits imprimés en « bois »

Le processus consistait à numériser le code génétique du bois naturel, puis à utiliser ce code pour instruire une imprimante 3D (Crédit : Yen Strandqvist/Chalmers University of Technology)

Il y a plusieurs années, on apprenait comment des scientifiques de l’Université Chalmers en Suède avaient créé un support d’impression 3D en fibre de bois. Aujourd’hui, ils ont mis au point une nouvelle méthode d’impression qui leur permet de produire des matériaux solides ayant la structure et les qualités du bois naturel.

Le matériau d’origine se présentait sous la forme d’un gel de nanocellulose, c’est-à-dire qu’il contenait de minuscules fibres de cellulose, obtenues à partir de pâte de bois. Et bien qu’une variété d’objets puisse être imprimée à partir de celui-ci, ils manquaient de porosité, de ténacité et de résistance à la torsion du bois réel.

Récemment, cependant, les chercheurs ont ajouté un nouvel ingrédient : l’hémicellulose, qui est un composant naturel des cellules végétales. Ceci a augmenté la force du gel, agissant comme une colle pour aider à maintenir les fibres de cellulose ensemble.

De plus, ils ont numérisé le code génétique du bois naturel, puis ont utilisé ce code pour donner des instructions à une imprimante 3D qui imprimait avec le gel nouvellement amélioré. Ils ont ainsi pu contrôler avec précision la disposition des nanofibres pendant le processus d’impression, créant ainsi des articles simples qui n’étaient pas seulement faits de fibres de bois, mais qui avaient aussi l' »ultrastructure » du bois véritable.

On espère que la technologie pourra finalement être utilisée pour créer tout, de l’emballage aux meubles, qui seront faits de pièces préformées qui n’auront pas à être sciées, rabotées ou tournées (avec un tour) dans les formes désirées. De plus, comme la technologie pourrait utiliser de la cellulose obtenue à partir de déchets de l’industrie forestière – ou de la cellulose d’origine végétale qui ne provenait même pas du bois – elle réduirait probablement le nombre d’arbres qu’il fallait abattre.

De plus, le « bois » imprimé en 3D pourrait dans certains cas remplacer des matériaux moins respectueux de l’environnement comme les plastiques à base de pétrole.

« Il s’agit d’une percée dans la technologie de fabrication « , déclare le professeur Paul Gatenholm, scientifique principal du projet. « Elle nous permet de dépasser les limites de la nature pour créer de nouveaux produits durables et écologiques. Cela signifie que les produits qui aujourd’hui sont déjà issus de la forêt peuvent maintenant être imprimés en 3D, dans un temps beaucoup plus court. »

https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2352940718304918?via%3Dihub

http://www.chalmers.se/en/departments/chem/news/Pages/Mimicking-the-ultrastructure-of-wood-with-3D-printing-for-green-products.aspx