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14 Juin, 2021

Un vautour « bionique » est le premier oiseau à recevoir un pied artificiel permanent

Un vautour « bionique » est le premier oiseau à recevoir un pied artificiel permanent

Photo d’archives d’un gypaète barbu, un grand oiseau qui pèse de 4,5 à 7,8 kg

Bien que des oiseaux aient déjà reçu des pattes artificielles à l’aide de sangles, des scientifiques signalent aujourd’hui la première intégration réussie d’un pied prothétique directement dans l’os résiduel de la patte d’un vautour. Ils décrivent l’animal comme le premier « oiseau bionique » au monde.

Baptisé Mia, l’oiseau en question est une femelle gypaète barbu, qui est le plus grand type d’oiseau volant d’Europe. Elle est hébergée au sanctuaire des hiboux et des oiseaux de proie situé à Haringsee, en Autriche. Mia a été amenée au sanctuaire avec un pied gravement blessé, qui a finalement dû être amputé.

Si les oiseaux de petite taille peuvent se contenter d’une seule patte, les oiseaux plus lourds (comme les gypaètes barbus) ont beaucoup de mal à se poser, à marcher ou à attraper leurs proies. C’est en tenant compte de ces problèmes qu’une équipe de l’université de médecine de Vienne a décidé de donner à Mia un nouveau pied fixé de façon permanente.

Le groupe était dirigé par le professeur Oskar Aszmann, qui était auparavant responsable de tâches telles que l’équipement de trois amputés humains avec des bras bioniques contrôlés par l’esprit.

Pour le vautour, l’équipe a utilisé un processus connu sous le nom d’ostéointégration, dans lequel la base du pied artificiel a été directement reliée à l’extrémité de l’os de la patte dans le moignon résiduel de l’oiseau. Mia a commencé à essayer de marcher dans les trois semaines qui ont suivi l’opération, et a pu mettre tout son poids sur le pied au bout de six semaines. Elle marcherait et atterrirait maintenant normalement.

Radiographies de la jambe de Mia avec son pied prothétique.

« Ce concept offre un haut degré d’incarnation, puisque l’ostéoperception fournit un retour intuitif direct, permettant ainsi une utilisation naturelle de l’extrémité pour marcher et se nourrir », explique Oskar Aszmann. « Pour la première fois, nous avons réussi à reconstruire bioniquement le membre d’un vautour ».

https://www.nature.com/articles/s41598-021-90048-2

https://www.meduniwien.ac.at/web/en/ueber-uns/news/default-871192d93f/bionische-rekonstruktion-neuer-fuss-fuer-bartgeier-mia/