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7 Juin, 2023

Un pansement sensible à la température pourrait révolutionner le traitement des brûlures

Un pansement sensible à la température pourrait révolutionner le traitement des brûlures

Les feuilles d’hydrogel peuvent être imprimées en 3D pour épouser les contours de la partie du corps brûlée.

Il est triste de constater que les victimes de brûlures ressentent souvent une grande douleur lorsque les pansements de leurs plaies sont enlevés. Un nouveau pansement à base d’hydrogel pourrait toutefois changer la donne, car il se détache facilement de la peau lorsqu’il est refroidi.

Ce matériau souple et flexible est actuellement mis au point par des scientifiques de l’université canadienne de Waterloo. Il intègre notamment un polymère thermosensible qui se dilate lorsqu’il est refroidi et se rétracte lorsqu’il est chauffé.

Image en fausses couleurs de James Webb dans laquelle les astronomes ont détecté les molécules organiques complexes les plus éloignées. Le cercle bleu au centre est une galaxie d’avant-plan qui a déformé une galaxie d’arrière-plan dans l’anneau orange qui l’entoure, amplifiant ainsi les « signaux de fumée »

De plus, sur la base de scans 3D de la partie du corps brûlée, des feuilles d’hydrogel peuvent être imprimées en 3D pour épouser les contours exacts de cette zone. Cela signifie que le pansement entrera en contact avec tous les tissus blessés, sans pour autant exercer une pression trop forte à un endroit donné. En outre, le matériau peut être préchargé avec des médicaments qu’il libère progressivement dans la plaie.

Lorsqu’une feuille d’hydrogel est initialement appliquée sur une brûlure, elle est chauffée par le corps du patient. Elle rétrécit alors légèrement, ce qui lui permet de s’accrocher solidement à la peau. Elle reste ensuite en place aussi longtemps que nécessaire, à la température du corps du patient.

Au moment d’examiner la plaie, une serviette froide, par exemple, est appliquée sur la surface extérieure du pansement. Lorsque l’hydrogel refroidit et se dilate, il relâche son emprise sur la peau et le tissu cicatriciel, de sorte qu’il se détache facilement, avec une gêne minime, voire inexistante. Il est important de noter qu’il suffit de refroidir le matériau à température ambiante, alors que les victimes de brûlures sont généralement très sensibles aux températures plus froides.

« Actuellement, la fréquence des changements de pansements est limitée par la douleur ressentie par le patient lors du retrait », précise Lukas Bauman, coauteur de l’étude. « En utilisant un matériau qui se détache facilement à température ambiante, la fréquence peut être augmentée tout en réduisant considérablement la douleur.

Cette technologie pourrait également être utilisée pour administrer des médicaments de chimiothérapie à des patients atteints de cancer en dehors d’un cadre clinique, ou pour produire des masques faciaux rajeunissants personnalisés destinés à l’industrie de la beauté et des cosmétiques.

https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0021979723001984

https://uwaterloo.ca/news/media/programmable-3d-printed-wound-dressing-could-improve