Un capteur porté sur la peau détecte et mesure la nicotine dans la vapeur des e-cigs
Un capteur porté sur la peau détecte et mesure la nicotine dans la vapeur des e-cigs

Cette technologie pourrait également être appliquée à la détection d’autres substances dangereuses présentes dans l’air.
La nicotine est l’un des composés les plus dangereux de la vapeur produite par les cigarettes électroniques. Les non-fumeurs doivent donc éviter de la respirer dans la mesure du possible. Un nouveau capteur porté sur la peau pourrait y contribuer en surveillant les niveaux de nicotine dans l’air à proximité immédiate de la personne qui le porte.
Mis au point par des scientifiques de l’université d’Arizona et de l’université RMIT d’Australie, le prototype de dispositif sans batterie se colle temporairement à la peau sur une partie exposée du corps de l’utilisateur, comme le dos de sa main.
Il intègre, entre autres, une puce NFC (communication en champ proche), une bobine en boucle pour le transfert d’énergie sans fil et le capteur de nicotine proprement dit. Ce dernier est constitué d’un substrat en plastique polyimide, recouvert d’une fine pellicule d’un composé inorganique appelé dioxyde de vanadium (VO2). Toute molécule de nicotine présente en aérosol dans l’air qui passe au-dessus du capteur se lie au VO2, modifiant sa conductivité électrique.
Un appareil compatible NFC, tel qu’un smartphone, est capable d’alimenter le capteur sans fil, ce qui permet de faire passer un courant électrique à travers le film de VO2. Les mesures de conductivité sont transmises au téléphone, qui les analyse pour déterminer les niveaux de nicotine dans l’air – plus le nombre de molécules de nicotine qui se lient au VO2 est élevé, plus la modification de la conductivité est importante.
Philipp Gutruf, de l’université d’Arizona, qui dirige l’étude avec le professeur Madhu Bhaskaran et le docteur Ataur Rahman du RMIT, explique que cette technologie pourrait également être utilisée pour détecter la nicotine dans la fumée de cigarette traditionnelle, bien que des capteurs supplémentaires soient nécessaires en raison des gaz et des solides supplémentaires émis par les fumeurs.
https://pubs.acs.org/doi/abs/10.1021/acssensors.1c01633