L’exosquelette de la cheville de Stanford augmente la vitesse de course de 10 %.
L’exosquelette de la cheville de Stanford augmente la vitesse de course de 10 %.

Des chercheurs de Stanford ont créé un nouvel exosquelette qui facilite la course
Les ingénieurs de Stanford ont mis au point des exosquelettes motorisés qui peuvent être attachés aux jambes de l’utilisateur pour faciliter la course. Dans sa forme actuelle, il ne s’agit peut-être pas d’un objet que l’on porte pour aller faire son jogging au parc, mais il pourrait éventuellement être utilisé comme moyen de transport pour le dernier kilomètre.
Les exosquelettes ne manquent pas, qu’il s’agisse d’aider les personnes en fauteuil roulant à remarcher, de protéger les personnes âgées contre les chutes ou de soulager les ouvrieres de l’industrie. Ce nouveau modèle de Stanford est toutefois davantage conçu pour rendre la course à pied plus attrayante ou pour rendre les déplacements plus pratiques.
Dans sa forme actuelle, c’est encore un « émulateur » d’exosquelette, c’est-à-dire une grosse machine encombrante qui ne peut vraiment être utilisée que sur un tapis roulant de laboratoire. Mais l’idée qui sous-tend les tests menés par l’équipe de Stanford est de voir si le mécanisme sera utile, et dans quelle mesure, avant que l’appareil ne soit complètement amaigri pour pouvoir être porté.
Et c’est une bonne chose qu’ils aient fait ces premiers tests, car les résultats ont surpris les scientifiques. L’équipe a testé deux modes d’assistance différents : motorisé et à ressort. Si le premier s’est révélé prometteur, le second a en fait rendu le fonctionnement plus difficile.
Comme la jambe humaine bouge comme un ressort pendant la course, les chercheurs ont pensé qu’un mode qui stocke et décharge l’énergie comme un ressort serait utile. Mais, fait intéressant, ils ont découvert que cela rendait la course 11 % plus difficile que sans l’exosquelette.
Le mode motorisé était cependant plus avantageux. Dans ce mode, les moteurs tirent un câble qui remonte le long de l’arrière de la jambe, prolongeant la cheville lorsque les orteils poussent sur le sol. Lors de tests sur tapis roulant avec 11 coureurs expérimentés, l’équipe a constaté que ce mode permettait de courir 15 % plus facilement que sans l’exosquelette. Il devrait également augmenter la vitesse du coureur de 10 %.
« L’assistance motorisée a permis d’alléger considérablement la charge énergétique des muscles des mollets », explique Delaney Miller, l’un des chercheurs de l’étude qui a testé les appareils. « C’était très élastique et très rebondissant par rapport à la course normale. D’après notre expérience, c’est très agréable. Quand l’appareil fournit cette assistance, vous avez l’impression que vous pouvez courir pour toujours ».
Et c’est ce que l’équipe visait. Si la version finale de l’appareil peut être détachée, les chercheurs espèrent qu’elle encouragera davantage de personnes à faire de la course à pied comme exercice, ou même simplement pour se déplacer.
« On peut presque le considérer comme un moyen de transport », explique Guan Rong Tan, l’un des auteurs de l’étude. « Vous pourriez descendre d’un bus, enfiler un exosquelette et parcourir les derniers kilomètres pour vous rendre au travail en cinq minutes sans transpirer ».
https://news.stanford.edu/2020/03/25/ankle-exoskeleton-makes-running-easier/