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9 Juil, 2021

Le programme de la DARPA vise à développer une technologie de caméra qui imite le cerveau humain

Le programme de la DARPA vise à développer une technologie de caméra qui imite le cerveau humain

Le programme FENCE vise à développer des technologies de caméra qui traitent les images en utilisant des circuits imitant le cerveau humain.

La DARPA a annoncé le lancement du programme FENCE (Fast Event-based Neuromorphic Camera and Electronics), qui vise à rendre les caméras de vision par ordinateur plus efficaces en imitant la manière dont le cerveau humain traite les informations. Trois équipes de scientifiques, dirigées par Raytheon, BAE Systems et Northrop Grumman, sont chargées de mettre au point un système de caméra infrarouge (IR) qui doit traiter moins de données, fonctionner plus rapidement et consommer moins d’énergie.

Les caméras d’imagerie modernes sont de plus en plus sophistiquées, mais elles sont aussi victimes de leur propre succès. Si les caméras de pointe peuvent capturer des images haute résolution et suivre des objets avec une grande précision, elles le font en traitant de grandes quantités de données, ce qui demande du temps et de l’énergie.

Selon la DARPA, c’est une bonne chose lorsque la tâche consiste à suivre un avion dans un ciel bleu clair, mais si l’arrière-plan devient encombré ou commence à changer, comme c’est souvent le cas dans les opérations militaires, ces caméras peuvent rapidement être dépassées.

Le programme FENCE espère créer des caméras basées sur des événements et plus intelligentes grâce à l’utilisation de circuits imitant le cerveau ou neuromorphiques. Ces circuits réduisent considérablement la quantité de données à traiter en ignorant les parties non pertinentes de l’image. Au lieu de traiter une scène entière, la caméra basée sur les événements se concentre uniquement sur les pixels qui ont changé.

Pour y parvenir, l’équipe FENCE travaille sur une nouvelle matrice à plan focal (FPA) infrarouge (IR) à faible latence et à faible puissance, un circuit intégré de lecture asynchrone (ROIC) et une couche de traitement qui aide le ROIC à identifier les signaux spatiaux et temporels pertinents. De nouveaux algorithmes de traitement et d’apprentissage des signaux numériques seront également nécessaires pour gérer des arrière-plans complexes et changeants.

Le résultat pourrait être un capteur FENCE qui utilise moins de 1,5 watts d’énergie. Cette nouvelle technologie étant destinée à des applications militaires telles que les véhicules autonomes, la robotique, la recherche et le suivi par IR, les capteurs devront être flexibles et adaptables.

L’objectif est de développer un capteur « intelligent » capable de réduire intelligemment la quantité d’informations transmises par la caméra, en réduisant les données à prendre en compte aux seuls pixels les plus pertinents », explique Whitney Mason, responsable du programme FENCE.

https://www.darpa.mil/news-events/2021-07-02