Heidi.news, média numérique suisse, est partenaire des Applied Machine Learning Days (AMLD), et déplace jusqu’au mercredi 29 janvier sa rédaction à l’EPF de Lausanne, sur le site de l’événement.
L’ère des réseaux sociaux et du microciblage sur internet
marque-t-elle la fin de la vie privée? Oui, avance Michal Kosinski, professeur
de l’Université de Stanford. Formé en psychologie à Cambridge, et plus
particulièrement en psychométrie, il est de ceux qui très tôt ont perçu la
valeur prédictive, en termes de profilage individuel, des traces que chacun
laisse sur internet, avant Cambridge Analytica. Son approche: il défend des
publications audacieuses (voire provocantes) comme une façon d’alerter le
public, tout en assumant une posture résolument optimiste envers la
technologie. Heidi.news l’a rencontré à l’occasion des Applied Machine Learning
Days, à Lausanne.
Pourquoi c’est polémique. Le chercheur a connu la controverse: il a notamment publié en 2017 des travaux montrant comment utiliser le machine learning pour détecter l’orientation sexuelle de quelqu’un à partir de sa photographie. A ceux qui l’interrogent sur la dimension éthique de l’IA, le chercheur oppose un enthousiasme désarmant. Il balaye: «Je n’ai rien inventé, j’ai assemblé des technologies qui existaient déjà pour informer le public. Trop souvent dans l’histoire, on tue le messager.»