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19 Août, 2019

Le capteur Stretchy suit la santé de l’utilisateur par l’intermédiaire de sa peau

Le capteur Stretchy suit la santé de l’utilisateur par l’intermédiaire de sa peau

À l’aide d’encre métallique, les chercheurs sérigraphient une antenne et un capteur sur un autocollant étirable conçu pour adhérer à la peau et suivre le pouls et d’autres indicateurs de santé, et transmettent ces lectures à un récepteur sur les vêtements d’une personne. (Crédit image : Bao Lab)

L’an dernier, des scientifiques de l’Université de Stanford ont conçu un capteur porté sur la peau, qui mesure le stress par l’intermédiaire du taux de cortisol dans la sueur. Des chercheurs de ce même institut ont annoncé la mise au point d’un capteur similaire qui suit d’autres signes vitaux.

Connue sous le nom de BodyNet, cette nouvelle technologie a été mise au point par une équipe dirigée par la professeure en génie chimique Zhenan Bao. Elle est assez connue puisqu’elle a déjà permis diverses innovations comme une peau de robot tactile, un capteur de débit sanguin implantable qui se dissout lorsqu’il n’est plus nécessaire, et un semi-conducteur biodégradable réduisant les déchets électroniques.

Son capteur BodyNet est constitué d’un élastomère transparent, extensible et non allergène, sur lequel sont fixés une électronique de détection d’encre métallique sérigraphiée et une antenne RFID (identification par radiofréquence) flexible.

Lors d’essais en laboratoire, deux des dispositifs ont été collés sur le poignet et l’abdomen d’un sujet, où ils ont mesuré avec précision le pouls et la fréquence respiratoire de la personne en détectant l’expansion et la contraction de sa peau. De plus, des capteurs appliqués sur les coudes et les genoux ont permis de suivre les mouvements de ces parties du corps, en mesurant le resserrement ou le relâchement de la peau à chaque fois que le muscle correspondant fléchissait.

L’autocollant en caoutchouc attaché au poignet peut se plier et s’étirer au fur et à mesure que la peau de la personne bouge, ce qui permet de transmettre les lectures de pouls à un récepteur fixé sur les vêtements de la personne. (Crédit image : Bao Lab)

Les données sont recueillies à partir des capteurs BodyNet à l’aide d’un lecteur RFID séparé, qui alimente temporairement les appareils à l’aide de son propre signal radio. Les capteurs portables eux-mêmes ne contiennent pas de piles ou d’autres composants rigides.

Actuellement, un lecteur doit être fixé sur les vêtements du porteur par-dessus chaque capteur. Par la suite, cependant, on espère qu’une seule pièce de vêtement « intelligent » à lecture RFID – avec des antennes tissées dans le tissu – pourra être utilisée à la place. Il transmettait périodiquement les données du capteur à un ordinateur, un smartphone ou une tablette à proximité via Bluetooth.

En fin de compte, une fois qu’elle est capable de mesurer d’autres paramètres vitaux tels que la température corporelle, la technologie BodyNet peut être utilisée pour la surveillance non perturbatrice des patients souffrant de troubles du sommeil ou de troubles cardiaques, ou dans l’évaluation des athlètes désireux d’optimiser leur performance.

https://news.stanford.edu/2019/08/16/wireless-sensors-stick-skin-track-health/

https://www.nature.com/articles/s41928-019-0286-2