Le bras prothétique imprimé en 3D à faible budget est fait pour les tout-petits
Le bras prothétique imprimé en 3D à faible budget est fait pour les tout-petits

Les plans prévoient que SIMPA sera bientôt mise à l’essai sur les enfants amputés du bras inférieur
Étant donné que les parents sont déjà réticents à acheter des vêtements de fantaisie que leur petit enfant ne pourra bientôt plus porter, il s’ensuit qu’ils hésiteraient vraiment à acheter à leur enfant amputé un bras prothétique de haute technologie. Une nouvelle prothèse pourrait toutefois s’avérer peu coûteuse et conviviale.
Sous la direction du Dr Khaled Goher, une équipe de l’Université de Lincoln, en Grande-Bretagne, a mis au point le prototype du dispositif, qui est censé être « le premier bras prothétique imprimé en 3D et actionné par capteur, conçu pour les enfants de moins de deux ans ». Il s’appelle SIMPA, ou Soft-Grasp Infant Myoelectric Prosthetic Arm ou Bras prothétique myoélectrique pour nourrisson à prise souple
La configuration comprend un brassard qui est porté sur le moignon résiduel du bras. Câblé au bras prothétique lui-même, ce brassard utilise un ensemble de capteurs pour détecter les signaux électriques générés par les muscles du moignon. Ces signaux sont traduits en commandes pour la pince à deux doigts du bras, ce qui permet de l’utiliser pour saisir et relâcher des objets.
Afin d’apprendre aux enfants quels sont les mouvements musculaires requis – et d’adapter le microcontrôleur de la prothèse à la physiologie unique de chaque utilisateur – des jeux simples pourraient être utilisés. Le prototype a déjà été utilisé avec succès pour saisir des objets tels que des jouets, des bouteilles et des blocs de construction.
Comme SIMPA est imprimé en 3D, il devrait être relativement peu coûteux à remplacer à mesure que l’enfant grandit. De plus, comme la forme personnalisée de son emboîture est déterminée par un scan 3D du moignon de l’enfant, il n’est pas nécessaire de recourir au procédé habituel de moulage du plâtre requis pour la production de prothèses traditionnelles.
De plus, comme elle est plus légère que les autres bras prothétiques, SIMPA devrait être plus facilement acceptée par les tout-petits. Il s’agit là d’une considération importante, car les chercheurs affirment que plus l’enfant est initié tôt à la prothèse, moins il est susceptible de la rejeter parce qu’elle est trop lourde.
« De nombreuses prothèses actives traditionnelles ne conviennent pas aux tout-petits, car elles sont très longues à fabriquer et très lourdes « , explique Khaled Goher. » Notre système proposé utiliserait un brassard pédiatrique à sept canaux avec des capteurs de mouvement, permettant aux nourrissons de bénéficier des prothèses actives et de s’y familiariser « .