Le mois dernier, une capsule expérimentale multidose est restée dans l’estomac pendant deux semaines et a libéré graduellement des médicaments. Les scientifiques qui l’ont créé sont maintenant allés plus loin, avec une capsule similaire qui peut communiquer de l’intérieur du corps en utilisant le Bluetooth.
Développé par des scientifiques du MIT, en collaboration avec des collègues du Brigham and Women’s Hospital, le dispositif original comporte six bras en polymère remplis de médicaments qui sont d’abord repliés dans une enveloppe de gélatine lisse. Une fois qu’elle atteint l’estomac, la gélatine se dissout, permettant aux bras de s’ouvrir en forme d’étoile.
Cela empêche l’appareil de passer hors de l’estomac. Il libère ensuite graduellement le médicament, jusqu’à ce que son noyau biodégradable se dissolve, ce qui entraîne la chute des bras et la sortie de l’estomac, pour finalement être excrété.
La nouvelle capsule fonctionne de la même manière, en utilisant deux bras rabattables pour obtenir une forme en Y. Il reste ensuite dans l’estomac pendant environ un mois, libérant continuellement des médicaments à partir de quatre compartiments de l’un des bras.
L’appareil imprimé en 3D peut également être équipé de capteurs capables de surveiller divers paramètres corporels et d’un module Bluetooth. Il est actuellement alimenté par une petite batterie à l’oxyde d’argent, bien que les scientifiques envisagent de l’alimenter à l’aide d’une antenne externe, ou peut-être même d’acide gastrique.
Il a déjà été testé sur des porcs, en utilisant un capteur pour enregistrer leur température corporelle interne, puis en transmettant ces données à un smartphone tenu à portée de bras de leur corps. Une portée sans fil plus longue ne serait pas vraiment souhaitable, car cela faciliterait la communication entre des tiers non désirés et l’appareil.
Plus tard, on espère que la capsule pourra aussi détecter l’apparition de problèmes et réagir en conséquence, par exemple en libérant des antibiotiques lors de la détection d’infections. Il pourrait également être possible pour les médecins d’activer manuellement l’appareil en utilisant le signal Bluetooth d’un smartphone pour qu’il libère les médicaments à la demande.
http://news.mit.edu/2018/ingestible-pill-controlled-wirelessly-bluetooth-1213
