2 Mar, 2020

Des étudiants infirmiers reçoivent une formation immersive dans un hôpital virtuel

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Le service de RV offre un moyen d’acquérir des compétences en matière de soins de santé sans avoir d’impact négatif sur les patients réels

L’université du Middlesex à Londres met des étudiants en infirmerie, pédiatrie et sage-femme au travail dans des environnements virtuels pour faire face à des scénarios rencontrés dans le monde réel.

L’environnement de formation virtuel est fourni par Oxford Medical Simulation (OMS), qui a lancé l’année dernière un projet pilote de soins d’urgence sur plusieurs sites du National Health Service (équivalent de l’AP-HP en France) dans le sud du Royaume-Uni. Le système est actuellement mis en place pour les étudiants en troisième année d’infirmerie et les étudiants en pédiatrie, les étudiants sages-femmes ayant accès au système plus tard dans l’année.

Le service hospitalier numérisé présente aux étudiants 20 problèmes de santé différents grâce à des casques de RV Oculus Rift, notamment des patients souffrant de problèmes respiratoires, de diabète, de septicémie, d’allergies graves et de maladies pulmonaires obstructives chroniques. Les stagiaires peuvent interagir avec des patients virtuels, diagnostiquer n’importe quelle maladie et y répondre avec le meilleur traitement.

À l’issue des exercices, un moteur d’analyse qui, selon les rapports, fournit de « puissantes informations d’apprentissage » présente des commentaires et des notes à discuter avec des tuteurs du monde réel.

« Toute simulation n’a de valeur que si elle est débriefée. Il faut donc utiliser un outil d’évaluation très précis, dirigé par des personnes expérimentées et intégré efficacement dans le programme d’études », a déclaré Fiona Suthers, de l’université. « Les étudiants peuvent obtenir un retour d’information, voir leurs performances et discuter des résultats après leur propre réflexion interne, afin que l’apprentissage puisse émerger par des actions qui sont bonnes ou mauvaises. Cette technologie permet aux étudiants de faire des erreurs sans répercussion ».

Cette salle virtuelle n’est pas la première plongée de la Middlesex University London dans des environnements de formation simulés. L’année dernière, elle a ouvert une salle virtuelle de quatre lits comprenant un modèle de grossesse amélioré pour pratiquer des accouchements normaux et des situations d’urgence, un bébé néo-natal qui bouge et respire et peut répondre aux traitements, et un torse pour enseigner l’anatomie humaine et l’échographie. L’université est cependant l’une des premières à mettre la plateforme de formation médicale de l’OMS à la disposition des étudiants en soins infirmiers.

« Nous avons développé l’OMS parce que nous pensons que la formation des professionnels de la santé dans un environnement flexible et sans risque transformera les soins aux patients dans le monde entier », a déclaré le Dr Jack Pottle de l’OMS. « Nous apprenons mieux quand nous tirons les leçons de l’expérience et notre système permettra aux utilisateurs de Middlesex de faire exactement cela – sans mettre en danger la vie des patients ».