Une substance caoutchouteuse non toxique pourrait être utilisée pour remplacer le biotissu
Une substance caoutchouteuse non toxique pourrait être utilisée pour remplacer le biotissu

Un échantillon d’articles fabriqués à partir du nouvel élastomère
Lorsque des scientifiques suédois ont récemment entrepris de créer un matériau rigide de remplacement des os, ils ont fini par produire par inadvertance une substance souple et caoutchouteuse. Mais ce n’est pas grave, car elle pourrait s’avérer encore plus utile que le substitut osseux.
Développé par une équipe de l’université de technologie de Chalmers, le matériau biocompatible est de composition similaire au plexiglas, déjà utilisé dans diverses applications médicales. Toutefois, contrairement au plexiglas, il est très souple, flexible et élastique, et il est rempli d’un réseau tridimensionnel de pores à l’échelle nanométrique.
Ces nanopores peuvent être chargés de médicaments, qui se dissipent progressivement hors du matériau. Cela signifie qu’un morceau du matériau chargé de médicaments pourrait être implanté dans le corps pour délivrer le médicament exactement là où il est nécessaire, minimisant ainsi les effets secondaires et les doses plus élevées qui seraient associées à l’administration orale du même médicament.

L’élastomère biocompatible est très souple, extensible et flexible
Il pourrait en outre être utilisé pour remplacer le cartilage ou d’autres tissus mous de l’organisme. Il pourrait s’agir d’imprimer en 3D des pièces de rechange (comme les disques vertébraux) à l’avance, puis de les implanter par des méthodes chirurgicales traditionnelles. Cependant, comme le matériau commence sous la forme d’un fluide visqueux, il pourrait également être injecté dans le site cible par une petite ouverture – il prendrait alors sa forme caoutchouteuse une fois à l’intérieur du corps.
Cela dit, la première utilisation proposée du matériau est celle de cathéters urinaires résistants aux infections. Leur surface sera revêtue de protéines appelées peptides, qui tueront les bactéries nocives au contact.
La technologie est commercialisée par la société dérivée Amferia.
https://pubs.acs.org/doi/10.1021/acsnano.9b01924
https://www.chalmers.se/en/departments/chem/news/Pages/Nanostructured-rubber-like.aspx