Une peau artificielle qui fait des bleus comme les vrais
Une peau artificielle qui fait des bleus comme les vrais

Des scientifiques ont mis au point une peau artificielle qui se meurtrit sous l’effet d’une contrainte mécanique et qui indique visuellement que des dommages ont été causés.
Des scientifiques chinois ont mis au point un nouveau matériau qui, selon eux, pourrait améliorer les performances des prothèses et de la robotique, en leur permettant de détecter les blessures comme les humains. La peau artificielle utilise un gel spécial qui change de couleur en réponse à la force, imitant le processus de contusion pour offrir un signe visuel que des dommages ont eu lieu.
Les scientifiques considèrent les peaux artificielles chargées d’électronique et de différents types de capteurs comme un moyen d’améliorer les performances des robots et des prothèses, en rapprochant leur comportement de celui des humains. Nous avons vu des exemples qui changent de couleur en réponse à la force, s’inspirent des serpents pour détecter la chaleur et simulent le sens du toucher grâce à l’utilisation d’air pompé.
Les auteurs de la nouvelle étude ont emprunté une voie légèrement différente de la plupart des autres, en cherchant à utiliser des matériaux à conductivité ionique pour leur technologie, plutôt que des conducteurs électriques qui ne sont pas toujours compatibles avec le corps humain.
Cela a conduit au développement de ce qu’ils appellent un organohydrogel ionique, chargé d’une molécule appelée spiropyranne qui passe du jaune pâle au bleu-violet lorsqu’elle est soumise à une contrainte mécanique, un peu comme la peau humaine. Cette molécule a formé la base de ce que l’équipe appelle une I-skin, qui a été collée sur différentes parties du corps de volontaires, notamment les doigts, les mains et les genoux, et mise à l’épreuve.
Au cours de ces expériences, les scientifiques ont montré que leur I-skin pouvait être pliée et étirée sans être « meurtrie », bien que cela affecte ses signaux électriques. En revanche, les pressions, les coups et les pincements violents et répétés ont changé sa couleur, le violet restant pendant deux à cinq heures avant que l’I-skin ne reprenne sa couleur d’origine.
On n’en est encore qu’au début, mais cette recherche offre un exemple intéressant de la façon dont une peau artificielle ou un matériau similaire pourrait être appliqué à la surface d’une prothèse, d’un robot ou même d’un dispositif portable et révéler quand il a subi des dommages mécaniques qui méritent une attention particulière.