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6 Avr, 2021

Un implant lisant les ondes cérébrales pourrait aider davantage les sourds à entendre

Un implant lisant les ondes cérébrales pourrait aider davantage les sourds à entendre

Un enfant avec des implants cochléaires conventionnels

Bien que les implants cochléaires permettent à certaines personnes sourdes d’entendre à nouveau, l’adaptation des appareils à chaque utilisateur peut être difficile. Un nouvel implant expérimental est conçu pour aider dans ce domaine, en lisant les ondes cérébrales de l’utilisateur.

En résumé, les implants cochléaires détectent les bruits par le biais d’un microphone externe monté sur la tête, puis stimulent le nerf auditif de l’utilisateur afin que le centre auditif de son cerveau puisse enregistrer ces sons. Lors du calibrage initial de ces appareils, le patient guide le clinicien en lui indiquant dans quelle mesure l’implant lui permet d’entendre.

Le problème est que des personnes telles que les jeunes enfants ou les personnes atteintes de démence peuvent ne pas comprendre ce qu’on leur demande, ou ne pas être en mesure de s’exprimer clairement. S’il était possible de lire leurs ondes cérébrales lorsque des sons de test sont émis, il serait toutefois possible de déterminer objectivement dans quelle mesure ils entendent ces bruits.

L’année dernière, des scientifiques de l’université belge KU Leuven ont réussi à détecter de telles ondes cérébrales liées à l’audition chez des volontaires portant une calotte crânienne équipée d’électrodes. Ce serait toutefois beaucoup mieux si l’implant lui-même pouvait faire le travail… et les chercheurs ont maintenant mis au point un implant qui le fait.

« Un implant cochléaire contient des électrodes qui stimulent le nerf auditif », explique le chercheur postdoctoral Ben Somers. « Nous avons réussi à utiliser ces électrodes implantées pour enregistrer les ondes cérébrales qui se produisent en réponse à un son. C’est une première. Un avantage supplémentaire est qu’en choisissant soigneusement les bonnes électrodes de mesure, nous pouvons mesurer des réponses cérébrales plus importantes que l’EEG classique [électroencéphalogramme] avec des électrodes sur la tête. »

En renonçant au capuchon d’électrode, les patients n’auraient pas à être testés dans un cadre clinique, et pourraient en fait être évalués sur une période de plusieurs jours tout en vaquant à leurs occupations quotidiennes. Cela permettrait d’obtenir de meilleures lectures pour une utilisation dans le monde réel. On espère même qu’à terme, ces implants cochléaires « intelligents » pourront s’ajuster automatiquement en fonction des ondes cérébrales de l’utilisateur.

https://nieuws.kuleuven.be/en/content/2021/experimental-hearing-implant-succeeds-in-registering-brain-waves

https://www.nature.com/articles/s41598-021-84829-y