Un « Fitbit pour le visage » surveille les signes vitaux des travailleurs via leurs masques
Un « Fitbit pour le visage » surveille les signes vitaux des travailleurs via leurs masques

Le FaceBit peut être monté à l’intérieur de tout type de masque facial grâce à un petit aimant situé à l’extérieur du masque.
Les travailleurs de la santé, par exemple, doivent souvent porter des masques faciaux pendant 12 heures d’affilée, ce qui peut les épuiser sérieusement. Un nouveau dispositif monté sur le masque est conçu pour les aider, en surveillant leurs signes vitaux et en détectant les fuites dans l’étanchéité du masque.
Actuellement en cours de développement à l’université Northwestern de l’Illinois, le prototype du gadget est connu sous le nom de FaceBit, car il est décrit comme étant un Fitbit pour le visage.
De la taille d’une pièce d’un euro, il se fixe à l’intérieur de tout type de masque (N95, tissu ou chirurgical) à l’aide d’un petit aimant. Et bien qu’il soit alimenté par une batterie, celle-ci est complétée par des systèmes embarqués qui récupèrent l’énergie du mouvement, de la lumière, ainsi que de la chaleur et de la force de la respiration de l’utilisateur.
Ainsi, une batterie peut tenir plus de 11 jours entre deux recharges. On espère qu’une fois les systèmes de collecte d’énergie perfectionnés, l’appareil ne nécessitera plus de batterie du tout.

Le FaceBit, hors du masque
Comme le FaceBit peut détecter la force des respirations individuelles, il est donc en mesure de calculer le rythme respiratoire de l’utilisateur. En outre, en détectant les minuscules mouvements de la tête qui accompagnent chaque battement de cœur – et en les distinguant des autres mouvements du corps – il peut déterminer le rythme cardiaque de l’utilisateur. Enfin, s’il détecte une baisse soudaine de la résistance du masque à l’évacuation de l’air expiré, il sait que l’étanchéité entre le masque et la peau de l’utilisateur est peut-être compromise.
Toutes ces données sont transmises par Bluetooth à une application pour smartphone qui prévient l’utilisateur s’il est trop stressé, trop fatigué, ou si son masque doit être réajusté ou remplacé. Ces données pourraient également être utilisées par les administrateurs de soins de santé, afin de surveiller le bien-être de leurs employés.
Bien que le FaceBit ait déjà été testé dans un environnement médical réel, la technologie doit encore être validée par des essais cliniques. Elle a été publiée en tant que système à code source ouvert, afin que d’autres groupes puissent contribuer à son développement.
« FaceBit constitue une première étape vers la détection et l’inférence pratiques du visage, et offre une option durable, pratique et confortable pour la surveillance générale de la santé des travailleurs de première ligne de COVID-19 et au-delà », a déclaré le chercheur principal, le professeur adjoint Josiah Hester. « Je suis très enthousiaste à l’idée de remettre ce système à la communauté des chercheurs pour voir ce qu’ils peuvent en faire. »