Les scientifiques de l’université de Northumbria, à Newcastle upon Tyne en Grande-Breatagne, travaillent sur un dispositif qui pourrait révolutionner la manière dont nous diagnostiquons les patients atteints ou pas du coronavirus. Ils affirment que cette nouvelle méthode pourrait accélérer considérablement la procédure de test et remplacer la méthode actuelle, peu efficace, utilisant un thermomètre infrarouge.
En cas de succès, l’appareil pourrait trouver une large application dans les aéroports, les cabinets de médecins généralistes, les pharmacies et les ambulances, permettant au personnel médical de tester rapidement et efficacement les cas potentiels de ce virus en quelques minutes.
Dirigé par le Dr Sterghios Moschos, professeur associé de l’université de Northumbria, le dispositif de test collecte des échantillons d’haleine pour détecter le virus, et est moins sujet à la contamination et aux résultats faussement négatifs. Le fonctionnement de l’appareil est assez similaire à celui d’un éthylomètre qui détecte l’alcool dans l’air expiré.
Au lieu de scanner l’air pour détecter l’éthanol, l’appareil fonctionne en recueillant des informations biologiques à partir de l’échantillon d’haleine, connues sous le nom de biomarqueurs. S’il détecte des biomarqueurs tels que l’ADN, l’ARN, les protéines ou les lipides, il indique que le poumon peut potentiellement être infecté par une maladie.
L’Organisation mondiale de la santé recommande actuellement de tester les patients à l’aide de prélèvements nasaux, buccaux et pulmonaires (prélevés lorsqu’un patient crache du mucus). Le Dr Moschos et son équipe pensent que l’alcootest à détection de virus serait, en termes simples, plus efficace pour collecter des échantillons par écouvillonnage, car toute l’haleine expirée circule dans les poumons.
Les experts affirment même que la nouvelle technologie, si elle est perfectionnée, pourrait avoir un impact massif sur les soins de santé au niveau mondial, non seulement en permettant aux gens de détecter plus rapidement les maladies virales, mais aussi comme moyen de diagnostiquer d’autres maladies respiratoires, notamment les maladies pulmonaires, les problèmes de foie, le diabète, les cancers, le cerveau et les maladies liées au vieillissement.
