L’université de Harvard est la pire école pour la liberté d’expression parmi les 248 « meilleures écoles » étudiées
L’université de Harvard est la pire école pour la liberté d’expression parmi les 248 « meilleures écoles » étudiées

La fresque « Votre silence ne vous sauvera pas » réalisée par l’artiste Donald Black Jr. à la bibliothèque publique de Cleveland.
L’université de Harvard est arrivée bonne dernière avec le score le plus bas possible, 0,00, soit plus de quatre écarts types en dessous de la moyenne », selon le dernier classement des universités en matière de liberté d’expression établi par la Fondation pour les droits et l’expression individuels (Foundation for Individual Rights and Expression).
Parmi les raisons pour lesquelles Harvard a obtenu cette note « abyssale », on peut citer le nombre de tentatives visant à « déplatformer » (1), punir ou licencier des universitaires et des étudiants en fonction de ce qu’ils ont dit ou écrit, le fait de ne pas inviter d’orateurs extérieurs et le fait que 63 % des étudiants de Havard sont d’accord pour « faire taire un orateur afin de l’empêcher de s’exprimer sur le campus ».
- Le deplatforming , également connu sous le nom de no-platforming , a été défini comme une « tentative de boycott d’un groupe ou d’un individu en supprimant les plateformes (telles que les salles de conférence ou les sites Web) utilisées pour partager des informations ou des idées », ou « l’action ou pratique consistant à empêcher toute personne ayant des opinions considérées comme inacceptables ou offensantes de contribuer à un forum ou à un débat, notamment en la bloquant sur un site Internet particulier.
« Non seulement Harvard, l’école où j’ai enseigné pendant 50 ans, a été classée avant-dernière, mais elle a obtenu une note inférieure à zéro ! Les professeurs de Harvard enseignent en fait que la liberté d’expression est condescendante et patriarcale. Ils enseignent que le respect de la légalité et la liberté d’expression sont réservés aux capricieux et qu’ils ne sont pas nécessaires parce que nous connaissons déjà la vérité et qu’il n’y a donc pas de place pour les opinions divergentes. »
Conscient de cette tendance, un groupe de plus de 120 professeurs de Harvard représentant des dizaines de départements s’est réuni au début de l’année pour former le Conseil de la liberté académique afin de défendre l’ouverture d’esprit, la diversité intellectuelle et le discours civil sur le campus. L’administration n’arrange pas les choses et les étudiants, à de rares exceptions près, semblent s’en moquer éperdument. La devise de Harvard devrait être changée de ‘Veritas’ [vérité] à ‘Liberté d’expression pour moi mais pas pour eux' ».
-Alan Dershowitz, auteur, podcasteur, ancien professeur de droit constitutionnel à Havard et diplômé de la faculté de droit de Yale.
L’université de Pennsylvanie arrive en deuxième position, suivie de l’université de Caroline du Sud, de l’université de Georgetown, de Columbia et de l’université de Fordham. Paradoxalement, ce sont les écoles d’ingénieurs qui ont tendance à favoriser le plus la liberté d’expression.
https://www.thefire.org/research-learn/2024-college-free-speech-rankings