Les robots ont remplacé une grande partie du travail manuel dans les usines grâce à la technologie moderne. Ford a récemment révélé qu’ils utilisaient le modèle de robot en forme de chien de Boston Dynamics appelé Spot, que la société a baptisé Fluffy.
Le modèle Spot est un robot agile à quatre pattes qui monte les escaliers et traverse les terrains accidentés avec une facilité sans précédent, tout en étant suffisamment petit pour être utilisé à l’intérieur. Mark Goderis, directeur de l’ingénierie numérique du centre de fabrication avancée de Ford, a expliqué que le balayage de la caméra du robot aide les ingénieurs à concevoir des mises à niveau dans leur poste de travail.
Fluffy a également un robot compagnon dénommé Scouter, où ils s’aident mutuellement à se déplacer dans l’usine pour économiser l’énergie. Ils sont tous deux testés à l’usine de transmission Van Dyke, dans le Michigan, ce qui constitue une alternative rentable par rapport aux ingénieurs qui couvrent toute l’usine avec des caméras sur un trépied.
Spot n’est pas le premier robot que Ford a testé. En 2019, ils se sont associés à Agility Robotics en faisant appel à Digit, un robot à deux pattes, pour effectuer les livraisons.
Les achats en ligne étant de plus en plus populaires et pratiques, la capacité de Digit à transporter des colis pesant jusqu’à 14 kg est idéale. Ford avait envisagé la possibilité d’avoir un jour des services de messagerie robotisés, car la poste américaine a été submergée par les livraisons ces dernières années.
Fiche technique de Fluffy
La vitesse maximale de Fluffy est de 5 km/h pendant environ une heure et demie sur batterie et est contrôlée par un appareil portatif. Il possède des compétences de navigation avancées grâce à son système d’évitement d’obstacles à 360° doté de cinq caméras.
Le robot possède également deux ports de charge utile dans les parties avant et centrale du corps, qui peuvent supporter jusqu’à 14 kg. De plus, en cas d’accident ou de chute, il a une réponse dynamique qui lui permet de se relever tout seul.
“Avec le temps, l’intention est de pouvoir faire fonctionner les robots à distance, de les programmer pour des missions d’usine et de recevoir des rapports en temps réel de n’importe où dans le pays », explique Mark Goderis. « Pour le moment, les robots peuvent être programmés pour suivre un trajet spécifique jusqu’à 50 mètres de la tablette qui les commande.”
La clé du succès de Fluffy et Spot est leur agilité : ils peuvent gravir des pentes à 30 degrés et monter des escaliers. En cas de problème, l’appareil de contrôle dispose d’un système d’arrêt sécurisé qui les empêche d’entrer en collision avec des obstacles.
Les robots ont trois allures opérationnelles : une marche pour un sol stable, une marche pour un terrain accidenté et une vitesse spéciale pour les escaliers. Ils peuvent changer de position – d’une position accroupie à un étirement – ce qui leur permet d’être déployés dans des zones difficiles à atteindre au sein de l’usine. Ils peuvent gérer les terrains difficiles, des grilles aux marches en passant par les pentes à 30 degrés. S’ils tombent, ils peuvent se redresser. Ils maintiennent une distance sûre et définie des objets pour éviter les collisions.
Outre le travail en usine, Spot peut être utilisé pour inspecter des sites de construction grâce à la modélisation gratuite des informations sur les bâtiments (BIM) qui lui est associée. Spot peut fonctionner dans des environnements de travail aussi froids que – 20°C et peut également « effectuer des inspections à distance dans des zones électrifiées ou à forte densité de radiation ».
Plus efficace et efficient
Pour la sécurité publique, surtout au moment de la pandémie actuelle, les caméras avancées peuvent surveiller les scénarios dangereux, inspecter les emballages dangereux et même contrôler les patients au triage. Comme les robots utilisés en Chine, Spot peut également effectuer des livraisons de nourriture ou de médicaments pour éviter les contacts entre humains et désinfecter les chambres d’hôpital.
De plus, Spot peut être intégré à des capteurs et des logiciels pour personnaliser son utilisation en fonction des besoins des entreprises. Les développeurs peuvent programmer le robot pour qu’il exécute des tâches spécifiques ou concevoir d’autres moyens d’étendre ses capacités.
D’autres pourraient croire que le travail humain sera bientôt entièrement remplacé par des machines, mais ce n’est pas le cas. Mark Goderis a déclaré : « Notre objectif n’est pas de déplacer la main-d’œuvre, mais d’automatiser nos processus et de rendre les ingénieurs et les personnes qui travaillent pour notre entreprise plus efficaces et plus performants dans la construction de produits de qualité ». Ford a également déclaré : « Ces robots peuvent être déployés dans des zones difficiles d’accès au sein de l’usine pour scanner la zone avec des scanners laser et des caméras haute définition, collectant les données utilisées pour réoutiller les usines, ce qui permet aux ingénieurs de Ford d’économiser du temps et de l’argent ».
