La technologie d’IA de Nvidia va analyser les scanners médicaux pour le système de santé publique du Royaume-Uni
La technologie d’IA de Nvidia va analyser les scanners médicaux pour le système de santé publique du Royaume-Uni

L’intelligence artificielle promet de révolutionner de nombreux domaines, mais peu sont aussi importants que les soins de santé. Avec la possibilité d’analyser l’imagerie médicale plus rapidement et avec plus de précision que les êtres humains, la course est lancée pour développer une IA qui peut effectuer l’aspect le plus long de l’interprétation radiologique pour les praticiens. À cette fin, Nvidia et le King’s College de Londres se sont associés pour construire et former une plateforme d’IA pour interpréter les scans radiologiques des hôpitaux du Royaume-Uni.
L’idée d’utiliser des plateformes d’IA dans le diagnostic et la recherche médicale est encore relativement nouvelle, et ce partenariat est le premier du genre à chercher à développer un système d’IA destiné à l’ensemble du système de santé publique du Royaume-Uni, le National Health Service (NHS) (équivalent de l’AP-HP en France), travaillant sur de multiples voies cliniques, dont l’oncologie, la cardiologie et la neurologie, et utilisant des données de patients situés partout au pays.
Une meilleure analyse d’image, plus précise et optimisée par des plates-formes d’IA, ne se limite pas à des résultats de test plus rapides pour les patients inquiets. Cette technologie libérerait des spécialistes surchargés de travail et pourrait aussi mener à des percées dans le domaine de l’imagerie médicale, qu’il s’agisse de déterminer la cause profonde de divers cancers, d’aider à classer certaines déficiences neurologiques ou de déterminer les plans de traitement optimaux.
Au cœur de la première étape du projet se trouve le système Nvidia DGX-2. Un supercalculateur à deux petaflops, alimenté par GPU, combinant 16 GPU interconnectés, qui, selon Nvidia, est actuellement le système d’IA le plus puissant du monde. Le projet utilisera la boîte à outils d’IA Nvidia Clara, le réseau neuronal d’analyse d’images NiftyNet en open-source et une gamme d’autres technologies d’imagerie des partenaires NHS existants tels que Kheiron Medical, Mirada et Scan.

Le DGX-2 de Nvidia, le premier système à 2 petaFLOPS, alimente la collaboration entre King’s College London et Nvidia.
« En collaboration avec le King’s College de Londres, nous travaillons à repousser les limites de l’IA dans le domaine des soins de santé « , déclare Jaap Zuiderveld, vice-président Europe, Moyen-Orient et Afrique (EMEA) chez Nvidia. « Les systèmes DGX-2 avec la plate-forme Nvidia Clara permettront au projet d’évoluer et de réaliser des percées en radiologie et d’améliorer les résultats des patients au sein du NHS. »
Le projet conjoint d’IA fait partie du London Medical Imaging & Artificial Intelligence Centre for Value-Based Healthcare, qui a été officiellement inauguré en février de cette année. Créé dans le cadre de l’Industrial Strategy Challenge Fund du gouvernement britannique, le centre prévoit de former des systèmes d’IA pour traiter non seulement l’information d’imagerie médicale, mais aussi des données plus larges sur les patients. L’espoir est d’utiliser l’IA pour améliorer l’efficacité et la précision des praticiens, ce qui permettra d’améliorer la rapidité du diagnostic et la pertinence des soins pour les patients de tout le Royaume-Uni.
À cette fin, le centre – dirigé par le King’s College et basé à l’hôpital St Thomas – a réuni un consortium de partenaires comprenant des universités et hôpitaux britanniques de premier plan, ainsi que des acteurs industriels tels que Siemens, IBM, GSK et, bien sûr, Nvidia. Cette vaste base de partenaires permettra au NHS d’analyser et de partager des données à une échelle qui, jusqu’à présent, n’était pas possible.
« Ce centre marque un chapitre important dans l’avenir des hôpitaux du NHS équipés pour l’IA, et l’infrastructure est un élément essentiel de la construction de nouveaux outils d’IA qui bénéficieront aux patients et au système de santé dans son ensemble « , déclare le professeur Sébastien Ourselin, directeur de la School of Biomedical Engineering & Imaging Sciences au King’s College de Londres. « La grande mémoire et la puissance de calcul massive du système Nvidia DGX-2 AI nous permettent d’assurer la formation de grands ensembles de données 3D en quelques minutes au lieu de plusieurs jours tout en gardant les données en sécurité dans les locaux de l’hôpital ».
L’apprentissage fédérée conserve les données dans son propre domaine sécurisé, tout en permettant le développement d’algorithmes sur plusieurs sites à l’aide de données situées dans les hôpitaux du Royaume-Uni. Cette approche est conçue pour assurer la robustesse et la sécurité d’un système qui est plus que conforme aux exigences gouvernementales en matière de protection des données personnelles.
La sécurité et la gouvernance des données dans les environnements cliniques sont de la plus haute importance, et puisque les modèles d’IA dans le cadre de ce projet seront construits à partir des données des patients de l’ensemble du système NHS du Royaume-Uni, le centre a décidé d’utiliser « l’apprentissage fédéré » – pour la première fois dans son histoire.