Des fils d’électrodes fins conçus pour « lire les pensées » de manière moins gênante
Des fils d’électrodes fins conçus pour « lire les pensées » de manière moins gênante

Un diagramme stylisé du système, qui pourrait détecter l’activité cérébrale dans les régions profondes et superficielles en même temps
Lorsqu’il s’agit de lire avec précision les signaux électriques du cerveau, de nombreux systèmes utilisent des électrodes implantables. Une nouvelle technologie serait moins invasive mais tout aussi précise, puisqu’elle remplace les électrodes ordinaires par des fils ultra fins.
Le système est développé grâce à un partenariat entre des scientifiques de l’Institut Francis Crick de Grande-Bretagne, de l’University College London et de l’Université Stanford de Californie.
Au lieu des électrodes classiques – qui, bien que relativement petites, peuvent être gênantes lorsqu’elles sont implantées dans le tissu cérébral – il utilise des nanofils conducteurs d’électricité qui ont chacun une épaisseur égale à un quinzième de celle d’un cheveu humain. Il est possible d’implanter un réseau de ces fils dans des neurones situés à différentes profondeurs dans de multiples régions du cerveau, « sans causer de dommages importants », dit-on.
Tous les fils sont physiquement reliés à une puce de silicium centrale, où leurs signaux sont simultanément analysés afin de déterminer quelles parties du cerveau sont actuellement actives, et de quelle manière. Grâce à ce dispositif, les scientifiques estiment qu’il devrait être possible pour les utilisateurs de contrôler plus facilement les ordinateurs, les bras prothétiques ou d’autres dispositifs en n’utilisant que leurs pensées.
En outre, le système peut également stimuler les neurones en leur délivrant des impulsions électriques. De cette façon, il pourrait être utilisé pour traiter les troubles dans lesquels les neurones ne fonctionnent pas correctement, comme les maladies des motoneurones.
On dit que le système est assez modulable, allant de quelques centaines de fils pour une souris à plus de 100 000 fils pour des animaux plus grands. Il est actuellement développé pour être utilisé dans une interface cerveau-ordinateur à l’échelle humaine, par la société Paradromics, basée au Texas.